Lali

14 février 2009

Chansons d’amour 7

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Aux amoureux de toujours, ceux peints par Cecilia Beaux, je dédierai les mots d’Aragon chantés par Jean Ferrat, Que serais-je sans toi?

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

J’ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j’ai vu désormais le monde à ta façon
J’ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du frisson

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

J’ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu’il fait jour à midi qu’un ciel peut être bleu
Que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne
Tu m’as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l’homme ne sait plus ce que c’est qu’être deux
Tu m’as pris par la main comme un amant heureux

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N’est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

Chansons d’amour 6

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Et peut-être est-ce La bohème d’Aznavour qu’elle pianote tandis que le lecteur peint par Alberto Galvez en murmure les mots?

Je vous parle d’un temps
Que les moins de vingt ans
Ne peuvent pas connaître
Montmartre en ce temps-là
Accrochait ses lilas
Jusque sous nos fenêtres
Et si l’humble garni
Qui nous servait de nid
Ne payait pas de mine
C’est là qu’on s’est connus
Moi qui criais famine
Et toi qui posais nue

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on est heureux
La bohème, la bohème
Nous ne mangions qu’un jour sur deux

Dans les cafés voisins
Nous étions quelques-uns
Qui attendions la gloire
Et bien que miséreux
Avec le ventre creux
Nous ne cessions d’y croire
Et quand quelque bistro
Contre un bon repas chaud
Nous prenait une toile
Nous récitions des vers
Groupés autour du poêle
En oubliant l’hiver

La bohème, la bohème
Ça voulait dire tu es jolie
La bohème, la bohème
Et nous avions tous du génie

Souvent il m’arrivait
Devant mon chevalet
De passer des nuits blanches
Retouchant le dessin
De la ligne d’un sein
Du galbe d’une hanche
Et ce n’est qu’au matin
Qu’on s’asseyait enfin
Devant un café crème
Épuisés mais ravis
Fallait-il que l’on s’aime
Et qu’on aime la vie

La bohème, la bohème
Ça voulait dire on a vingt ans
La bohème, la bohème
Et nous vivions de l’air du temps

Quand au hasard des jours
Je m’en vais faire un tour
À mon ancienne adresse
Je ne reconnais plus
Ni les murs, ni les rues
Qui ont vu ma jeunesse
En haut d’un escalier
Je cherche l’atelier
Dont plus rien ne subsiste
Dans son nouveau décor
Montmartre semble triste
Et les lilas sont morts

La bohème, la bohème
On était jeunes, on était fous
La bohème, la bohème
Ça ne veut plus rien dire du tout

Chansons d’amour 5

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Au couple peint par l’artiste Do Fournier, nous ferons entendre Joe Dassin et L’été indien.

PARLÉ:
Tu sais, je n’ai jamais été aussi heureux que ce matin-là. Nous marchions sur une plage, un peu comme celle-ci. C’était l’automne, un automne où il faisait beau, une saison qui n’existe que dans le Nord de l’Amérique. Là-bas on l’appelle l’été indien, mais c’était tout simplement le nôtre. Avec ta robe longue, tu ressemblais à une aquarelle de Marie Laurencin. Et je me souviens, oui je me souviens très bien de ce que je t’ai dit ce matin-là, il y a un an, un siècle, une éternité…

On ira où tu voudras, quand tu voudras,
Et l’on s’aimera encore lorsque l’amour sera mort.
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l’été indien.

PARLÉ:
Aujourd’hui je suis très loin de ce matin d’automne, mais c’est comme si j’y étais. Je pense à toi, où es-tu, que fais-tu, est-ce que j’existe encore pour toi… Je regarde cette vague qui n’atteindra jamais la dune. Tu vois, comme elle, je reviens en arrière, comme elle, je me couche sur la sable. Et je me souviens, je me souviens des marées hautes, du soleil et du bonheur qui passaient sur la mer il y a une éternité, un siècle, il y a un an…

On ira où tu voudras, quand tu voudras,
Et l’on s’aimera encore lorsque l’amour sera mort.
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l’été indien.

On ira où tu voudras, quand tu voudras,
Et l’on s’aimera encore lorsque l’amour sera mort.
Toute la vie sera pareille à ce matin
Aux couleurs de l’été indien.

Chansons d’amour 4

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C’est Comme d’habitude, dans la voix de Claude François, que nous poserons sur la platine, à l’intention du couple peint par Tom Finn.

Je me lève et je te bouscule
Tu ne te réveilles pas
Comme d’habitude
Sur toi je remonte le drap
J’ai peur que tu aies froid
Comme d’habitude
Ma main caresse tes cheveux
Presque malgré moi
Comme d’habitude
Mais toi
Tu me tournes le dos
Comme d’habitude
Et puis je m’habille très vite
Je sors de la chambre
Comme d’habitude
Tout seul je bois mon café
Je suis en retard
Comme d’habitude
Sans bruit je quitte la maison
Tout est gris dehors
Comme d’habitude
J’ai froid
Je relève mon col
Comme d’habitude

Comme d’habitude
Toute la journée
Je vais jouer
À faire semblant
Comme d’habitude
Je vais sourire
Oui, comme d’habitude
Je vais même rire
Comme d’habitude
Enfin je vais vivre
Oui, comme d’habitude

Et puis
Le jour s’en ira
Moi je reviendrai
Comme d’habitude
Toi
Tu seras sortie
Pas encore rentrée
Comme d’habitude
Tout seul
J’irai me coucher
Dans ce grand lit froid
Comme d’habitude
Mes larmes
Je les cacherai
Comme d’habitude

Mais comme d’habitude
Même la nuit
Je vais jouer
À faire semblant
Comme d’habitude
Tu rentreras
Oui, comme d’habitude
Je t’attendrai
Comme d’habitude
Tu me souriras
Oui, comme d’habitude

Comme d’habitude
Tu te déshabilleras
Oui, comme d’habitude
Tu te coucheras
Oui, comme d’habitude
On s’embrassera
Comme d’habitude

Comme d’habitude,
On fera semblant
Comme d’habitude,
On fera l’amour
Comme d’habitude,
On fera semblant
Comme d’habitude

Chansons d’amour 3

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Au couple peint vers 1860 par un artiste de l’école anglaise, nous chanterons L’hymne à l’amour d’Édith Piaf.

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer
Et la terre peut bien s’écrouler
Peu m’importe si tu m’aimes
Je me fous du monde entier
Tant que l’amour inondera mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m’importent les problèmes
Mon amour, puisque tu m’aimes…

J’irais jusqu’au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais…
J’irais décrocher la lune
J’irais voler la fortune
Si tu me le demandais…
Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais…
On peut bien rire de moi,
Je ferais n’importe quoi
Si tu me le demandais…

Si un jour la vie t’arrache à moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m’importe, si tu m’aimes
Car moi je mourrai aussi…
Nous aurons pour nous l’éternité
Dans le bleu de toute l’immensité
Dans le ciel, plus de problèmes
Mon amour, crois-tu qu’on s’aime?…

…Dieu réunit ceux qui s’aiment!

Chansons d’amour 2

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Au couple peint par Marc Chagall, nous offrirons Parlez-moi d’amour, des paroles de Jean Lenoir, dans une interprétation de Lucienne Boyer.

Parlez-moi d’amour,
Redites-moi des choses tendres.
Votre beau discours,
Mon cœur n’est pas las de l’entendre.
Pourvu que toujours
Vous répétiez ces mots suprêmes :
Je vous aime.

Vous savez bien
Que dans le fond je n’en crois rien
Mais cependant je veux encore
Écouter ce mot que j’adore.
Votre voix aux sons caressants
Qui le murmure en frémissant
Me berce de sa belle histoire
Et malgré moi je veux y croire.

Il est si doux,
Mon cher trésor, d’être un peu fou.
La vie est parfois trop amère
Si l’on ne croit pas aux chimères.
Le chagrin est vite apaisé
Et se console d’un baiser.
Du cœur on guérit la blessure
Par un serment qui le rassure.

Chansons d’amour 1

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C’est jour de la Saint-Valentin. Oui, je sais, la fête est trop commerciale. Oui, je sais. Mais faisons outre ceci. Profitons-en pour laisser défiler au fil des heures des amoureux de tous les âges, dans des situations romantiques ou au quotidien, dans des décors où il va de soi, il y aura des livres ou des lettres. Laissons-les défiler et retrouvons heure après heure des chansons d’amour choisi parmi la centaine des plus belles sélectionnées par un site russe consacrée à la chanson française. À commencer par celle qui tient la tête de la liste, Ne me quitte pas, de Jacques Brel, que je dédie aux amoureux du peintre George Henry Boughton.

Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s’oublier
Qui s’enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Moi je t’offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu’après ma mort
Pour couvrir ton corps
D’or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l’amour sera roi
Où l’amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je t’inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s’embraser
Je te raconterai
L’histoire de ce roi
Mort de n’avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

On a vu souvent
Rejaillir le feu
D’un ancien volcan
Qu’on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu’un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu’un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s’épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je ne vais plus pleurer
Je ne vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t’écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L’ombre de ton ombre
L’ombre de ta main
L’ombre de ton chien
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

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