Proverbe serbe
Il n’est pas d’hiver sans neige, de printemps sans soleil, et de joie sans être partagée. [Proverbe serbe]
*toile de Constantin Lecca
Il n’est pas d’hiver sans neige, de printemps sans soleil, et de joie sans être partagée. [Proverbe serbe]
*toile de Constantin Lecca
Souffle, souffle, vent d’hiver; tu n’es pas si cruel que l’ingratitude de l’homme. [William Shakespeare]
*toile de Walt Kuhn
Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Et mon cœur s’habille de noir
Ce soyeux cortège
Tout en larmes blanches
L’oiseau sur la branche
Pleure le sortilège
Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
Tombe la neige
Tu ne viendras pas ce soir
Tombe la neige
Tout est blanc de désespoir
Triste certitude
Le froid et l’absence
Cet odieux silence
Blanche solitude
Tu ne viendras pas ce soir
Me crie mon désespoir
Mais tombe la neige
Impassible manège
(Salvatore Adamo)
*toile de Ludwig Knaus
L’hiver à ses débuts ressemble toujours à une fête attendue. Ce n’est qu’après qu’on se demande ce qu’on pouvait bien tant attendre. [Marie Laberge]
*toile de Ferdinand Hodler
L’hiver, c’est la saison du recueillement de la terre, son temps de méditation, de préparation. [Lionel Boisseau]
*toile de Man Gurung
J’ai besoin de l’hiver. Car pendant que la nature se repose, l’esprit, lui, peut entrer en ébullition. (Jan Sverak)
*toile de Boris Dubrov
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux!
Un vent glacé frissonne et court par les allées;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège;
De leur œil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
(Guy de Maupassant)
*toile d’Annie Dover
Il est des habitudes qui sont davantage des plaisirs que des habitudes, ainsi l’accrochage chaque dimanche de la toile qui vous est confiée pour que vous la racontiez en vos mots.
Puisse celle de Lisa Christiansen, que j’ai choisie pour vous, stimuler votre imagination, car c’est chaque semaine un défi que de trouver une toile qui ne ressemble pas à celles des semaines précédentes et le moins possible à une qui vous a été offerte depuis près de deux ans.
À vous maintenant! Suite dans une semaine…
C’est un après-midi du Nord.
Le ciel est blanc et morne. Il neige;
Et l’arbre du chemin se tord
Sous la rafale qui l’assiège.
Depuis l’aurore, il neige à flots;
Tout s’efface sous la tourmente.
A travers ses rauques sanglots
Une cloche au loin se lamente.
Le glas râle dans le brouillard,
Qu’aucune lueur n’illumine…
Voici venir un corbillard,
Qui sort de la combe voisine.
Un groupe, vêtu de noir, suit,
Muet, le lourd traîneau funèbre.
Déjà du ciel descend la nuit,
Déjà la route s’enténèbre.
Et toujours du bronze éploré
Tombe la lugubre prière;
Et j’entends dans mon cœur navré
Tinter comme un glas funéraire.
Je me souviens… Je me revois,
Sur le blanc linceul de la terre,
Dans la bise, en pleurs, aux abois,
Suivant le cercueil de mon père.
Je ne puis détacher mon œil,
Voilé d’une larme dernière,
Du silencieux groupe en deuil
Qui marche vers le cimetière.
Je sens, saisi d’un vague effroi,
Qui me retient à la fenêtre,
Qu’en la marche du noir convoi
Fuit quelque chose de mon être.
Soudain dans le champ de la mort
Disparaît le sombre cortège…
C’est un après-midi du Nord.
Le ciel est blanc et morne. Il neige.
(William Chapman)
*toile d’Édouard-Léon Cortès