Sur les traces de Pessoa 11
Pas une n’échappe à cette tristesse qui n’est pas triste propre aux poètes portugais, aussi présente dans le fado. Pas une. Et surtout pas celle du peintre Vyacheslav Taranov qui a retenu ceci des Poèmes païens de Fernando Pessoa.
Ce matin je suis sorti bien tôt,
Pour m’être réveillé encore plus tôt
Sans avoir la moindre envie de faire quoi que ce soit…
Je ne savais quel chemin prendre
Mais le vent soufflait fort, il balayait dans un seul sens,
Et j’ai suivi le chemin vers où le vent me soufflait dans le dos.
Telle a toujours été ma vie, et
Telle je désire qu’elle soit toujours –
Je vais où le vent m’emporte et je ne me
Sens pas penser.










