Sur les traces de Pessoa 8
Il me semble avoir entendu la voix de la lectrice de Boris Karavanov. Une voix douce et claire qui lisait dans la nuit les mots de Pessoa. peut-être même ai-je entendu cet extrait des Poèmes païens…
Certains, les yeux tournés vers le passé,
Voient ce qu’ils ne voient pas; d’autres,
Ces mêmes yeux fixés sur le futur, voient
Ce qui ne peut se voir.
Pourquoi aller mettre si loin ce qui est proche –
Le jour réel que nous vivons? Du même souffle
Dont nous vivons, nous mourrons. Cueille
Le jour, parce que tu es le jour.










