Lali

29 janvier 2009

Le masque

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 18:59

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Quel masque couvre parfois notre regard? Quel visage présentons-nous à autrui? Y a-t-il des jours où on voudrait se voiler les yeux? Questions qui surgissent quand nos yeux parlent trop et ceux des autres pas assez. Questions qui surviennent quand quelqu’un semble lire en nous et que nous ne percevons pas ce que cache certains yeux fuyants.

Et tant pis si je suis un livre ouvert, je laisse les masques aux autres.

*sur une toile de Carrie Ann Baade

Neige ouatée

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 14:43

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Donnez-lui un ciel bleu et Armando vous transformera les nuages en neige ouatée. Enfin, quand c’est la saison, bien entendu!

La suggestion du 29 janvier 2009

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

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L’artiste Lou Anne Peters a servi le café et a déposé le journal à votre intention. Mais peut-être avez-vous aussi envie de voyager? Si oui, passez d’abord par .

Vivement des tulipes!

Filed under: Vos traces — Lali @ 10:28

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Denise, qui sait à quel point j’espère le printemps, a trouvé de quoi me faire rêver… Oui, oui, vivement des tulipes!

Antidote

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 7:49

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Il y a tellement de neige dehors qu’il me faut prendre mon courage à deux mains pour sortir… Le meilleur antidote pour ne pas y penser : rêver. Les fleurs finiront par sortir de terre et en attendant, je peux toujours rêver à une de celles qu’Armando a prise en photo!

Anecdotes de libraire 36

Filed under: Anecdotes de libraire,Couleurs et textures — Lali @ 7:08

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Les gens se laissent toujours tenter par les liste de meilleurs vendeurs. Va savoir pourquoi. À moins que ça ne les sécurise. Si un livre se vend, c’est qu’il est nécessairement bon, non? Et pourtant…

Je me rappelle d’un client qui tenait à tout prix à acheter LE livre qui tenait la première place de cette foutue liste. Pour l’offrir à une amie à l’hôpital. Pas parce qu’il savait de quoi le livre parlait. Pas parce qu’il connaissait l’auteur. Pas parce que l’écriture était remarquable. Pas à cause du thème. Non. Parce que c’était le meilleur vendeur du moment. Et quand il m’a demandé ce que je pensais de son choix, j’ai été un peu brusque, je l’avoue.

-Votre amie vous a couché sur son testament? ai-je demandé.
-… Euh… pardon? a fait le client en bredouillant.
-C’est que, voyez-vous, avec un livre comme ça, déprimant comme nul autre, vous allez l’achever. Mais si vous voulez hériter, c’est le choix parfait.

Plus jamais ce client n’a acheté un livre sans me demander conseil. Il m’a même un jour emmené cette amie sortie de l’hôpital : elle tenait à rencontrer la rigolote qui n’avait pas la langue dans sa poche et qui avait choisi pour elle un livre qui l’avait fait sourire de la première à la dernière page. Comme quoi!

*aquarelle de David Beschi

La visite du cimetière 4

Filed under: Signé Chantal,Vos traces — Lali @ 6:12

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On regarde le ciel qui veille sur ceux qui y dorment à jamais. Et on s’attarde ici et là. On se dit qu’un livre est une bonne idée de pierre tombale. Et on continue de traverser les allées du Père-Lachaise. Chopin nous attend, comme il attendait Chantal ce jour-là, comme il m’attendait en juin 1981. L’incurable romantique que je suis avait une rose à la main.

Puff, le compagnon parfait

Filed under: Vos traces — Lali @ 5:29

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Flairjoy est une lève-tôt, tout comme moi. Et pourtant, elle aurait de bonnes raisons de s’attarder au lit, car elle a un merveilleux compagnon qui ne ronfle pas et qui ne lui vole pas les couvertures.

Mais si j’ai bien compris, elle laisse son lit à Puff pendant qu’elle navigue sur la toile. Et lui file en douce et abandonne les oreillers, le temps de laisser des commentaires qu’il signe Puff Vicks alors qu’elle a le dos tourné!

28 janvier 2009

Sur les traces de Pessoa 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Je ne sais pourquoi. Mais j’ai eu cette impression que la lectrice d’Elvira Bach savait d’avance exactement où était dans le recueil Poèmes païens de Fernando Pessoa celui qu’elle voulait lire. Elle a ouvert, a lu un poème, l’a relu plusieurs fois et m’a tendu le livre. C’était celui-là qu’elle cherchait.

Au souvenir de qui je fus, je vois un autre,
Et le passé n’est le présente qu’en la mémoire.
Qui je fus est un inconnu que j’aime,
Et qui plus est, en rêve seulement.
De nostalgie blessée mon âme se languit
Non pas de moi-même, ou du passé que je vois,
Mais de celui que j’habite
Derrière mes yeux aveugles.
Rien, hormis l’instant, ne sait rien de moi.
Même mon souvenir n’est rien, et je sens bien
Que celui que je suis et ceux-là que je fus
Sont rêves différents.

Le menuet

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J’avais six ans. Ma grand-mère avait les doigts tordus par l’arthrite, mais il lui arrivait encore de pianoter, voire même de jouer le Menuet à l’antique de Paderewski, le grand pianiste polonais, idole de sa jeunesse qu’elle avait eu l’occasion d’entendre lorsqu’il avait fait une tournée nord-américaine passant par Montréal. D’ailleurs, ses yeux brillaient quand elle racontait comment il interprétait avec brio Chopin et Liszt.

C’est donc avec bonheur que j’ai mis la main sur ce CD qui contient des enregistrements du grand pianiste, datant de 1920. Avec bonheur que j’ai pu entendre le compositeur interpréter sa propre musique, ce Menuet à l’antique que ma grand-mère jouait, que ma mère joue encore parfois et que je n’ai jamais réussi à jouer aussi bien que l’une ou l’autre, mais qui fait partie de ces souvenirs auxquels je tiens. Avec bonheur aussi que je vous offre ce menuet en images et en musique, un extrait du film Moonlight Sonata (1937).

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