Lali

Toutes, qu’elles aient n’importe quel âge, qu’elles viennent de n’importe où, toutes semblent aimer les lectures que je choisis pour elle. La lectrice d’Alexey Venetsianov, comme les autres. Elle qui a plongé avec ravissement dans Peuple d’occasion de Bruno Roy et qui a retenu ceci :

ma parole
geôle osseuse
déserte l’ennui
ceignant ma langue

maléfices choyés de la parole
poèmes plus entiers

Le ciel contiendrait-il à lui seul toutes les réponses? Le regarder intensément permettrait-il qu’il nous les donne? Ou vaut-il mieux ne pas savoir?

Je ne sais pas comment elle s’y prend, mais notre amie Denise a réussi à convaincre ce joli rouge-gorge de prendre la pose pour le pays de Lali.

Le lecteur peint par Theresa Germer ne semble pas trouver les nouvelles bien réjouissantes. Peut-être que qu’un tour chez Fifi le ferait un peu sourire?

Chut! Pas un mot. Il ne faut pas effaroucher les oiseaux qui visitent le nichoir de Denise.

Armando aurait-il aperçu un de ses lecteurs? Tout laisse penser que oui!

Chaque matin, me gaver de lumière, me gaver du ciel et des nuages. Parce que je suis en vie. Juste pour ça.

La lectrice de Bernardo Amiconi a franchi les années qui la séparaient du recueil de Bruno Roy intitulé Peuple d’occasion. Et son regard s’est arrêté ici.

ni le temps ni les champs
ni les chants ni l’espace
ne s’amoncellent
au lieu d’être

seul, j’écris

La nature est tenace. Souvent plus forte que tout. Et peut-être devrions-nous quelquefois, les jours où nous nous sentons plus fragiles, calquer nos pas sur elle…

Armando a déniché un banc afin que nous puissions regarder le ciel. Bleu, il va sans dire. Vous ne pensiez tout de même pas qu’on allait regarder un ciel autrement que bleu?