Le rose reste de mise
Le rose reste de mise, grâce à Denise. Et de plus sous les traits d’une rose qui plaira à tous, notamment Flairjoy et Clémentine, je crois bien…
Le rose reste de mise, grâce à Denise. Et de plus sous les traits d’une rose qui plaira à tous, notamment Flairjoy et Clémentine, je crois bien…
Et le bleu est venu s’ajouter au blanc grâce à Lilas… Il y a toujours du bleu quelque part quand on sait regarder…
Je passerai par derrière. Parce que c’est là que se trouvent les bacs de recyclage. Et aussi pour jeter un œil au lierre qui couvre la maison et voir si ses couleurs évoluent. Et puis, je sourirai : c’est la journée des croissants au bureau.
Denis aussi avait, semble-t-il, du blanc en tête pour cette journée. Nous verrons bien si d’autres couleurs se pointent au cours de celle-ci…
Commençons la journée en blanc grâce à Denise. On verra bien si les couleurs apparaîtront au fil des heures. Tant que la douceur est au rendez-vous, elle peut se parer de blanc ou de toutes les teintes de l’arc-en-ciel.
Elle a entendu par la fenêtre l’un qui injuriait l’autre dehors, tout en bas. Et l’autre qui ne disait rien. Et le premier que ça enrageait encore plus. Et elle a pensé que les êtres humains sont étranges. Mais que le second avait raison de se taire. Même si ça semblait mettre de l’huile sur le feu. Parce que quand le premier est parti, le second s’est assis là, dans son jardin. Il a ouvert un livre et il a retiré les boules de ouate de ses oreilles.
Et la lectrice de Rowland Davidson a aussi ouvert un livre pour lui tenir compagnie dans le silence qui avait pris toute la place.
Je continue de les admirer, de les voir émues par les vers de Nelligan. Aucune des lectrices n’est restée insensible. La lectrice de Luciano Moral, tout comme toutes celles qui sont passées depuis deux semaines. Et qui a laissé le livre ouvert sur ce poème.
NUIT D’ÉTÉ
Le violon, d’un chant très profond de tristesse,
Remplit la douce nuit, se mêle au son des cors;
Les Sylphes vont pleurant comme une âme en détresse
Et les cœurs des grands ifs ont des plaintes de morts.
Le souffle du Veillant anime chaque feuille,
Le rameau se balance en un rythme câlin,
Les oiseau sont rêveurs, et sous l’œil opalin
De la lune d’été, ma douleur se recueille.
Au concert susurré que font sous la ramure
Les grillons, ces lutins en quête de sabbat,
Soudain a résonné toute, en mon cœur qui bat,
La grande majesté de la Nuit qui murmure
Dans les cieux alanguis un ramage lointain,
Prolongé jusqu’à l’aube humide du Matin.
Et si nous ajoutions du rouge encore aujourd’hui?
En fait, c’est parce que je veux me glisser au milieu des fleurs et faire croire que j’en suis une… Je porte même du rouge pour faire illusion…
On ne sait trop si c’est l’été, si c’est l’automne, ou un mélange des deux. Et peu importe tant que ça accroche l’œil et la lumière…