Quelques fleurs bretonnes
Denise n’a pas oublié le pays de Lali pendant son séjour en Bretagne. Ni de photographier quelques fleurs. Et bien d’autres trésors qui illumineront les jours à venir…
Denise n’a pas oublié le pays de Lali pendant son séjour en Bretagne. Ni de photographier quelques fleurs. Et bien d’autres trésors qui illumineront les jours à venir…
Dans le jour encore naissant, pas encore sorti du sommeil, au hasard d’un nouveau parcours, il y avait du rose…
Une fois de plus, Armando a cueilli la lumière du matin pour nous. Pour que débute bien cette semaine. Et je crois qu’il a réussi.
Le lecteur d’Edgar Degas se lève toujours de bon matin. Bien avant que le jour pointe son nez. Par habitude. Et aussi parce que c’est le moment où il y a ce silence à nul autre pareil. Ce silence qui lui permet de goûter les mots sans que ne viennent le déranger les bruits de tasses à la cuisine ou le son des locomotives, puisque le premier train ne passe que plus tard. Et il ne faut surtout pas le déranger le lundi. Il est plongé dans la lecture des textes d’En vos mots qui ont été validés hier. Il les savoure. C’est son plaisir du lundi. Tout comme est aussi un plaisir celui de jeter un œil à la nouvelle toile et d’imaginer les histoires qu’elles vont susciter et qu’il lira le lundi, parce que telle est son habitude.
Les mots sont parfois velours sur la peau autant qu’une caresse. C’est du moins ce qu’a pensé la lectrice de Frank Mason en lisant les vers de Nelligan, malgré toute la tristesse et la nostalgie qui se dégagent d’eux.
RÊVES ENCLOS
Enfermons-nous mélancoliques
Dans le frisson tiède des chambres,
Où les pots de fleurs des septembres
Parfument comme des reliques.
Tes cheveux rappellent les ambres
Du chef des vierges catholiques
Aux vieux tableaux des basiliques,
Sur les ors charnels de tes membres.
Ton clair rire d’émail éclate
Sur le vif écrin écarlate
Où s’incrusta l’ennui de vivre.
Ah! puisses-tu vers l’espoir calme
Faire surgir comme une palme
Mon cœur cristallisé de givre!
Une dernière fois aujourd’hui, nous serons assis à une terrasse, comme les lecteurs de Roger Williams. Puisse cette saison être douce et nous laisser à ce bonheur le plus longtemps possible… C’est tout ce que je nous souhaite…
Et ce chant dans mon cœur
Murmure, murmure
Et ce chant dans mon cœur
Murmure le bonheur
La feuille d’automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
La feuille d’automne
Emportée par le vent
En rondes monotones
Tombe en tourbillonnant
(Francine Cokempot, extrait d’une chanson interprétée par Francis Cabrel)
*toile de Jacqueline Tollet-Loeb
J’ai rêvé d’un septembre
Sans feuilles mortes, fleurs fanées
J’ai rêvé d’un automne
Sans son escorte au temps passé
J’ai rêvé d’un septembre
Sans un nuage et sans la pluie
J’ai rêvé d’un automne
Qui n’ait pas d’âge et cheveux gris
J’ai rêvé d’un septembre
Où quand on aime, on aime enfin
J’ai rêvé d’un automne
Sans chrysanthèmes et sans Toussaint
J’ai rêvé d’un septembre
Sans son image à souvenirs
J’ai rêvé d’un automne
Qui n’est pas sage à l’avenir
J’ai rêvé d’un septembre
Où, pour te plaire, on a vingt ans
J’ai rêvé d’un automne
Qui pourrait faire un faux printemps
Mon amour, car je t’aime
Mais pour moi tu n’es qu’une enfant
Tu seras jeune encore
Lorsque j’aurai des cheveux blancs
J’ai rêvé d’un septembre
Sans feuilles mortes, fleurs fanées
J’ai rêvé d’un automne
Sans son escorte au temps passé
Viens m’embrasser
(Georges Gosset, chanson interprétée par François Deguelt)
*toile de Pauline Roche
Automne à Paris
Chanson qui fleurit
Au soleil de l’amour
Les baisers sont des fruits
Que mordent tour à tour
Les amants sous la pluie
Les amants de l’automne à Paris
(M. Robin, extrait d’une chanson interprétée par André Claveau)
*toile de Bonnie Mincu
Il automne, à pas furtifs,
Il automne à pas feutrés,
Il automne à pas craquants
Sous un ciel pourpre et doré.
Sur les jardins dénudés
Se reflètent. en transparence
Les brumes d’automne rouillées,
Rouillées
Dans la forêt de tes cheveux
Aux senteurs de poivres mêlés
Et sur nos nuits de mi-novembre,
Il automne miraculeux,
Il automne miraculeux.
Il automne, il automne des chrysanthèmes
Sur leurs deux cœurs endeuillés.
Il automne des sanglots longs
Sous un ciel gris délavé
Et, de la gare au cimetière
Où ils reviennent chaque année,
De banc de bois en banc de pierre
Et jusqu’à la dernière allée,
On les voit d’escale en escale
Qui n’en peuvent plus d’être vieux.
Sur ce chemin de leur calvaire
Qu’ils refont depuis tant des années,
Il automne désespéré,
Il automne désespéré.
Il automne, il automne,
Il automne des pommes rouges
Sur des cahiers d’écoliers.
Il automne des châtaignes
Aux poches de leur tablier.
Regarde les mésanges
En haut du grand marronnier.
Il y a des rouges-gorges
Au jardin de Batignolles
Et les enfants de novembre
Croient que sont venus du ciel
Ces petits oiseaux de plumes
Echappés d’un arc-en-ciel.
Pour les enfants de novembre
Qui ramènent, émerveillés,
Un peu de l’automne rousse
Au fond de leur tablier,
Il automne le paradis
Bien plus beau que le paradis.
Il automne, il automne
Il automne à pas furtifs,
A pas feutrés,
A pas craquants
Et, sur nos nuits de mi-novembre,
Il automne miraculeux,
Miraculeux, mon amour…
(Barbara)
*toile de Lana Lisitsa