Lali

19 septembre 2008

Les vers de Nelligan 10

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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A-t-elle le cœur qui déborde, comme je l’ai eu la première fois, à la lecture des poèmes de Nelligan? La lectrice de Kim Roberti est-elle à la fois triste et heureuse, comme je l’étais aussi? Comme si l’un des états était indissociable de l’autre? Elle n’a rien dit. Elle m’a juste tendu le livre à cette page :

LA FUITE DE L’ENFANCE

Par les jardins anciens foulant la paix des cistes,
Nous revenons errer, comme deux spectres tristes,
Au seuil immaculé de la Villa d’antan.

Gagnons les bords fanés du Passé. Dans les râles
De sa joie il expire. Et vois comme pourtant
Il se dresse sublime en ses robes spectrales.

Ici sondons nos cœurs pavés de désespoirs.
Sous les arbres cambrant leurs massifs torses noirs
Nous avons les Regrets pour mystérieux hôtes.

Et bien loin, par les soirs révolus et latents,
Suivons là-bas, devers les idéales côtes,
La fuite de l’Enfance au vaisseau des Vingt ans.

Elle n’avait rien à offrir

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:35

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Elle n’avait rien à offrir. Rien, sinon elle, entière, complexe, avec ses rêves, ceux qu’elle avait biffés comme ceux qui lui restaient encore. Elle n’avait rien à offrir qu’elle-même. Et il a tout pris. Même ses doutes, ses peurs, ses larmes. Et surtout son rire, ses mains sur sa peau, ses yeux pleins de tendresse. Tout ce que personne n’avait jamais vu, ou pas voulu voir.

Elle n’avait rien à offrir, disait-elle. Il disait : tu as tout à offrir. Et elle lui a tout a donné.

Elle ne reprendra rien, ni un sourire, ni une caresse, ni une phrase, ni une larme, ni une seule minute partagée avec lui. Jamais.

*sur une toile d’Howard Chandler Christy

Celle qui caresse le papier

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:24

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Elle caresse le papier, amoureusement. Elle ne l’a jamais fait autrement. Elle aime tant toucher les mots du bout des doigts. D’ailleurs, il a toujours en tête cette image d’elle caressant les pages d’un livre, celles d’un magazine. Avec tellement de tendresse qu’on a envie de s’offrir à de telles mains, qu’on a envie de ses caresses, de cette douceur qui émane du moindre de ses gestes.

*sur une toile de Raquel Martins

Tant et tant

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 18:29

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Et souvent cette envie de me fondre au décor, ton sur ton, pour passer inaperçue. Comme la lectrice de Jeanne Gockley, perdue dans le bleu dans ses rêves. Mais pour cela, il me faudrait devenir encore plus silencieuse. Et enfiler ma robe rouge, puisque mon sofa est de cette teinte. Mais l’envie de vraiment disparaître n’est pas encore là. Il y a encore tant de choses à raconter. Tant et tant.

Je ne me lasse pas…

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 17:00

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Je ne me lasse pas… Et puis, comme je l’ai dit il y a une semaine, que ceux qui trouvent qu’il y en a trop reviennent dans deux ou trois semaines : il y aura beaucoup moins de fleurs au pays de Lali. Hélas.

Cadeau inespéré

Filed under: Mon Montréal,Scènes livresques,Signé Lali — Lali @ 15:52

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On appelle ça un cadeau inespéré. Car tout ce que je voulais faire, c’était réussir une belle photo de lectrice dans le décor enchanteur de la terrasse du Valois. La seconde lectrice en arrière-plan est un cadeau. Je ne l’avais même pas remarquée! Affaire à suivre, car il faut absolument que je vous parle de cet endroit, photos à l’appui. Le mot exquis est faible, mais je ne vous en dis pas plus pour l’instant.

J’aurais dû…

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 14:50

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Les fleurs étaient énormes, je ne vous dis que ça. À dire vrai, je n’avais jamais rien vu de tel. Mais comme le boulevard Gouin est très passant, je n’ai pas voulu m’aventurer sur un terrain privé au vu et au su de tous pour les examiner de plus près… J’aurais dû.

Chut, elles ne sont pas au courant…

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:48

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Celles-ci n’ont plus ne sont pas au courant… Ce n’est pas moi qui leur dirai. Je compte sur vous pour ne rien dire non plus. Et peut-être que comme ça, elles feront comme si l’été se prolongeait tout l’automne…

Bonne idée!

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:44

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Curieusement, il en reste encore de toutes neuves. Comme si la rumeur n’était pas arrivée jusqu’à elle que l’automne sera là dans deux jours. Ou alors elles ont décidé de faire les sourdes. Bonne idée!

Coup de gueule du vendredi matin

Filed under: Revendications et autres constats,Signé Lali — Lali @ 8:48

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Je ne m’autorise pas souvent des coups de gueule, mais là, je dois dire que ça commence à me gonfler sérieusement toutes ces invitations à faire partie de tribus. Presque tous les jours il en arrive une. De quelqu’un que je ne connais pas trois fois sur quatre. Parce que quelqu’un m’aura inscrite dans la liste de ses amis sans que je le sache et sans non plus me demander mon autorisation. Et comme les amis de nos amis devraient être nos amis, chacun se permet l’indélicatesse de s’ingérer dans la vie des autres.

Il y en a tant de ces tribus que je ne vous dresserai pas la liste exhaustive de celles-ci : je suis certaine que je ne suis pas la seule à faire les frais de ces invitations massives. Je sais seulement que ça me hérisse le poil des bras. Comme ces demandes venues de gens qu’on ne connaît pas de consulter notre profil MSN. Ou de s’ajouter à nos contacts. Non, je ne connais pas de Jacqueline ou d’Anna, et elles ne deviendront pas mes amies.

J’estime que ces intrusions en continu sont des violations de la vie privée, ni plus ni moins. Et je serai plus virulente encore. Le prochain – que je connais parce qu’il est supposément un ami – à me faire parvenir une de ces invitations risque de recevoir une averse de bêtises. Et de devenir un ex-ami.

Je ne veux pas faire partie d’un cercle, d’une bande, d’un groupe, d’une tribu, d’une gang. Est-ce clair?

Ce n’est pas parce que le siège était vide ce jour-là dans le bus que j’attendais que quelqu’un prenne place et devienne mon ami. D’ailleurs, je me demande s’il ne vaut pas mieux rester debout. Ça évite les contacts.

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