Lali

15 janvier 2007

Une lectrice confortable

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 17:50

greg_kimsey

Il suffit parfois d’un pull bien chaud et de chaussettes de laine pour que la vie d’une lectrice se trouve encore plus confortable et heureuse. C’est peut-être ce que se dit la dévoreuse de livres de Greg Kimsey installée à son aise dans son fauteuil de lecture et de plus dans une pose que j’adopte très souvent.

Il fait bon la chaleur des vêtements, il fait bon le livre dont elle tourne les pages. Ça valait bien la peine de marcher sous la neige pour trouver un tel réconfort chez soi.

14 janvier 2007

La chaleur et la passion d’une voix

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 11:00

cristinabranco

Et bouger lascivement les épaules en écoutant les huit chansons de Cristina Branco offertes par Jean-Marc, une nuit pour lui, un soir pour moi, dans ce décalage entre la Belgique et le Québec qui n’existe pas quand l’amitié est au rendez-vous.

Tant de chaleur dans cette voix, tant de douceur aussi. Et moi qui me laisse bercer par ces mots en portugais dont je ne connais pas le sens, mais qui sont une musique en soi. Qui se posent sur ma peau et me font frissonner.

Huit chansons en boucle. Tant de mélancolie dans l’une, tant de passion dans l’autre, et toutes ces émotions qui me gagnent et me transportent.

Douceur du dimanche

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 10:28

tom_ouellette

Il ne peut être que dimanche matin pour la lectrice de Tom Ouellette. Seule cette journée nous permet de vraiment prendre le temps. Non pas de boire une unique tasse de café, mais bien le contenu de la cafetière. De déjeuner sans précipitation aucune, voire même en rêvant un peu.

Quelle lettre a-t-elle mise de côté pour la lire ou la relire ? Va-t-elle y répondre ou juste s’en imprégner pour retenir quelques phrases ? Peu importe, en fait. Ce qui compte bel et bien, c’est qu’en ce jour elle profitera du temps, sans se soucier du fait qu’il passe. Un peu comme moi qui suis sortie chercher des croissants et qui ai fait du café. Et qui ne sais quel livre j’ouvrirai, quel courriel je relirai, quels souvenirs trouveront leur chemin jusqu’ici.

13 janvier 2007

Quand le plaisir se dit en italien

Filed under: Petits plaisirs — Lali @ 18:19

serviettes

Et ce soir, comme une envie de me gâter. De faire un traitement à ma tignasse, de couvrir mon visage d’un masque hydratant et de me prélasser au bain. De m’occuper de mon bien-être, sans chercher midi à quatorze heures.

Peut-être même de pousser le luxe jusqu’à allumer une bougie parfumée. Farniente. Dolce vita. On dirait qu’il n’y a que des mots en italien pour exprimer tout ça.

Et pour la suite des événements, écrire, probablement. Bonheur…

12 janvier 2007

La lectrice qui a fui

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:49

marcel_rieder

Comme je les aime ces lectrices à qui j’invente une vie et dans lesquelles je me transpose à l’occasion. Comme elles m’inspirent et me mènent vers la réflexion et l’introspection. Et je ne vois pas le jour où elles ne me raconteront pas une histoire, où elles m’empêcheront de livrer leurs secrets ou une part de ceux-ci.

Ainsi, cette lectrice de Marcel Rieder, probablement partie loin de la foule et du bruit pour se retrouver un peu. Par besoin de solitude, peut-être. De silence, encore plus.

Et je la comprends si bien, moi qui hier ai fait l’effort de me trouver dans un lieu bruyant et qui l’ai fui assez vite… Mon décor n’est sûrement pas aussi enchanteur, mais c’est le mien et j’y suis bien. Je n’ai pas à l’envier, je me sens aussi bien qu’elle en cette minute où je ne sais pas encore de quoi sera faite cette journée, ou si peu. Je sais juste le goût du café et un livre qui m’attend.

11 janvier 2007

J’essaie, mais…

Filed under: États d'âme — Lali @ 22:06

marbles

J’essaie, j’essaie même très fort, je vous l’assure, mais c’est plus fort que moi. Je suis incapable de rester très longtemps dans le bruit ou au sein d’un large groupe. Ma tête devient vite prise dans un étau. Et je ne vois que m’éclipser comme seule issue possible. Parfois, je suis en mesure de tenir un peu plus longtemps, d’autre fois non. C’est pourquoi je suis disparue assez vite, laissant là les gens réunis dans un 5 à 7 bruyant soulignant le départ d’une collègue.

Dès que j’ai franchi le seuil, je me suis sentie étourdie. Une espèce de beat en continu qui servait lieu de musique, des conversations qui tentent de couvrir le tout. Ouf. J’ai tenu une heure, un véritable exploit.

Qu’on ne me tienne pas rigueur pour mon comportement, je vous le répète, j’essaie très fort. Mais après une journée à travailler, à être constamment dérangée, j’ai besoin de retourner dans ma forteresse. Ou si je sors, j’aime le faire seule, avec une seule personne ou alors en groupe restreint. Sinon, très vite, je ne suis plus là. Je me soustrais aux conversations, j’entre dans mon monde, je deviens observatrice. Et je n’ai plus le choix: il me faut partir.

10 janvier 2007

Est-elle si inconsciente de ce qu’elle provoque ?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:33

allori

Toute en rondeurs et en grâce, la lectrice de Cristofano Allori n’a aucune idée de ce qu’elle peut dégager en s’allongeant ainsi pour lire. Et pourtant… ils seraient nombreux à vouloir faire sa connaissance, à tenter de la détourner de son livre. Mais elle n’a aucune conscience de tout ça. Vraiment ? Je crois que les femmes savent d’instinct ce qu’il leut faut dire ou faire pour séduire. Même si elles cachent bien leur jeu, comme cette lectrice.

9 janvier 2007

Le bonheur, c’est d’écrire

Filed under: États d'âme — Lali @ 23:02

l5

Et ce soir, la vie a coulé tout doucement entre la musique de Chopin, un peu de lecture, quelques recherches sur le net, un appel téléphonique d’un ami et quelques lignes écrites ou plutôt jetées là éparses avec l’espoir qu’elles deviennent peut-être autre chose que des phrases. Le bonheur, c’est un peu tout ça, et jamais de rien compliqué au fond.

Le bonheur, c’est d’être dans ma bulle et d’en sortir parfois. De faire des projets, de rêver… et d’écrire, d’écrire, d’écrire…

Celle qui attend une lettre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 13:10

markselter

Écrire à quelqu’un est la seule manière de l’attendre sans se faire de mal.
[Alessandro Baricco]

Et si enfin, elle avait enfin trouvé un correspondant digne de ce nom ? Un destinataire avide de la lire et qui ne cesse de lui réclamer de la lecture ? Comme cela expliquerait la concentration sur le papier de celle qui a délaissé un peu les livres pour s’appliquer à écrire, décrire, inventer.

Comme elle est belle, la lectrice de Mark Selter. Comme elle est belle, tandis qu’elle lui écrit. Mais n’est-elle pas d’une certaine façon en train d’attendre ? D’attendre une réponse, d’espérer une question… Mais tout cela est tellement agréable, ce jeu de se découvrir. Et cette attente n’est pas douloureuse, mais stimulante. Elle n’attend plus quelqu’un, elle attend une lettre. Qui arrivera quand elle arrivera. Il n’y a pas d’urgence en elle. Juste un peu de curiosité.

8 janvier 2007

Il faut savoir tourner le dos parfois

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:11

lisakiwi

Puis vient un matin où elle sait qu’à s’éparpiller entre les uns et les autres, à chercher dans le regard de certains quelque chose qui l’animera, elle ne trouvera que de l’éphémère, alors qu’elle est une femme de durée. Et peu à peu, elle retournera à l’essentiel qui n’est pas le leur et dans lequel ils ne pourront jamais entrer, car ils n’auront jamais su d’elle que ce qu’elle a bien voulu livrer.

Et si un jour la lectrice de Lisa Kiwi s’est dite, sans retenue, si elle a osé donné les clés de son univers à l’un ou à l’autre, c’est qu’elle avait envie de le faire. Et s’ils n’ont pas su voir jusqu’à quel point elle était prête à se donner, c’est qu’ils avaient le cœur et l’esprit fermés.

Il est donc temps, sûrement, de retourner aux êtres qui l’inspirent et la stimulent. Et de tourner le dos aux autres. Il lui fallait peut-être s’étourdir de gens et multiplier les rencontres pour faire ce constat. Juste à temps. Juste avant qu’elle n’oublie qu’elle existe autrement qu’à travers le regard des autres, et surtout d’un seul.

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