Lali

23 janvier 2007

S’ouvrir l’esprit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:41

taback

L’esprit c’est comme un parachute : s’il reste fermé, on s’écrase.
[ Frank Zappa ]

Est-ce pour s’ouvrir que la lectrice de Jamie Taback a le nez plongé dans un livre ? Pour découvrir ? Apprendre ? Partager ? On peut le supposer. Du moins, m’est-il facile de penser ainsi. Il me semble que la lecture, tout en m’ouvrant à l’univers, en m’entraînant ailleurs, m’a, presque toujours, donné le goût de partager le fruit de mes lectures. Il me semble, oui, que la lecture, a été ce qui a ouvert mon esprit. Et qui continue de le faire.

Mais est-ce la raison pour laquelle nous lisons ? Ou si cette façon de concevoir la lecture n’est propre qu’à certains ?

Des oiseaux qui cognent à ma fenêtre

Filed under: Signé Lali,Vraiment pas sérieux — Lali @ 0:04

surlabranche

Je ne connais rien aux oiseaux, sinon que leur vol dans le ciel et le sentiment de liberté qu’ils inspirent. Et samedi matin, deux d’entre eux donnaient des coups de bec à la fenêtre du bureau, comme s’ils voulaient entrer. Ou voulaient-ils m’inviter à les suivre ?

Je ne puis que dire des choses banales à propos d’eux, comme je ne connais rien aux oiseaux. Je n’ai même pas été en mesure de les photographier alors qu’ils cognaient à la vitre givrée et ainsi immortaliser leur plumage qui vous aurait donné un indice sur la variété à laquelle ils appartiennent. Je peux juste dire que dès que je me suis approchée de la fenêtre, ils se sont envolés pour aller se poser là, dans l’arbre, en face. Et que pendant quelques minutes, nous nous sommes regardés.

J’ignore quel message ils voulaient me livrer. Peut-être celui du ciel qu’il ne faut jamais cesser de regarder. Ou peut-être voulaient-ils me rappeler que nous sommes libres et que nous sommes responsables de notre propre liberté. Ou, peut-être bien, étaient-ils tout simplement curieux, à la manière des humains, et cherchaient-ils à voir ce qui se passait à l’intérieur…

22 janvier 2007

Invitation vers ailleurs

Filed under: Couleurs et textures,Petits plaisirs — Lali @ 11:03

reeve

Premier regard, un peu en contre-plongée, tel celui du peintre Reeve Schley pour une lectrice, sur le blog au joli nom de Fenêtres sur la cour.

Je suis charmée. Non pas parce que Caroline semble se plaire au pays de Lali – notamment avec ce billet qu’elle signe aujourd’hui et qui me fait rougir, mais bien parce que je vois entre nous plus que quelques affinités.

C’est donc à la manière du peintre croquant cette lectrice que je suis allée là-bas. À petits pas. Ne voulant pas déranger. Puis je suis rentrée chez moi, séduite par ce blog comme l’a peut-être été l’homme aux pinceaux devant la lectrice.

Il va sans dire qu’il s’agit une fois de plus d’une de celles dont le plaisir est évident. Une de celles qui étalent un bonheur qu’il fait bon contempler. Je parle de Caroline, je parle de la lectrice, ici confondues dans leur ressemblance.

Il est certain que je m’attarderai davantage sur Fenêtres sur la cour.

Je vous invite à être du voyage.

Un déjeuner de rêve…

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J’aime prendre le premier repas de la journée au restaurant. Pas que je le fasse souvent. Mais c’est chaque fois un plaisir. Et un des endroits que je préfère pour m’adonner à ce plaisir est La Grand-mère poule, sur la rue Beaubien, au coin d’Iberville, en face du parc Molson, que j’affectionne tant. Invitant dès l’extérieur, le restaurant est tout aussi accueillant et chaleureux à l’intérieur avec ses paniers d’osier aux formes diverses suspendus au plafond, avec ses toiles ou bibelots représentant des poules, des coqs ou des œufs.

La lecture du menu s’ajoute au reste comme un plaisir de plus, alors que le café nous est déjà servi. Difficile de choisir entre les crêpes, les œufs bénédictine, les gaufres, les omelettes, les röstis…

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J’ai opté pour le Jamais d’œufs sans toi, des œufs, des pommes de terre rissolées, une compote de pommes maison, des fruits frais, du bacon, du pain aux bananes et du beurre au miel… Ça ne vous fait pas envie, dites?

Lectrice en herbe

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:13

karenbarton

Il y a déjà chez la lectrice de Karen Barton tous les signes de ce qu’elle deviendra. À n’en pas douter, quoiqu’elle fasse de sa vie, quels que seront les chemins qu’elle empruntera, elle sera lectrice. Elle a déjà en elle cette faim qui ne la quittera plus dans sa façon de toucher avec respect les pages, dans cette manière bien à elle de pencher la tête, dans ses yeux qui enregistrent le moindre détail.

Probablement ne sait-elle pas lire encore, mais l’objet-livre a déjà sa place. Il est déjà la porte ouverte vers le rêve et la liberté. Mais chut, elle le découvrira à son heure. Pour l’instant, il est juste le plus beau jouet du monde.

21 janvier 2007

La raclette de l’amitié

Filed under: États d'âme,Le plaisir des papilles — Lali @ 17:27

raclette

C’est quand on se retrouve autour d’une raclette, comme hier soir, qu’on réalise à quel point un tel plat est rassembleur. Tout le monde est à table, il n’y a personne à faire le service. Chacun va à son rythme, mélangeant morbier à des champignons, choisissant l’une ou l’autre viande, étalant son mélange sur du pain s’il en a envie. Tous y trouvent leur plaisir tandis que les conversations fusent de partout.

Quelle belle idée a eu Lucie hier de réunir les moustiquaires, la gang de filles du cegep, autour d’une raclette où il faisait bon plus de vingt ans d’amitié et de souvenirs. Oui, nous avons bien quelques rides de plus qu’à 17 ans. Et puis ? Oui, nous avons laissé des plumes dans la grande aventure de la vie. Et puis ? Oui, nous avons des souvenirs de repas, de concerts, de projets. Oui, il y a encore cette amitié, non pas qui dure, ce serait la restreindre, mais bien qui continue, qui évolue. Complices nous étions, complices nous resterons. Sans obligation, mais parce que nous en avons anvie. Et c’est là la beauté de l’amitié.

Nous étions toutes réunies, Lucie, Chantal et Marie-Josée, avec leurs compagnons de vie, des enfants qui, dans pas si longtemps que ça, auront l’âge que nous avions, et moi. Privilège rare que Lucie voudrait annuel, à chaque janvier. Et pourquoi pas ?

Nous aurons toujours 17 ans, n’en déplaise à certains. Et la vie passera. Il y aura toujours une raclette, véritable ou symbolique, pour nous réunir.

De plaisir en plaisir

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:15

angela_ursillo

Et la lectrice d’Angela Ursillo ira ainsi, dans l’autobus, en lisant, rejoindre une amie au cinéma. Sans entendre le bruit et sans se préoccuper de tout ce qui se passe autour elle. Absorbée.

Et les arrêts défileront tandis qu’elle s’aventurera un peu plus dans une histoire qui l’emballe. Mais que, curieusement, elle abandonnera au profit de celle qui se jouera sur le grand écran. Elle a besoin de tout ça, le cinéma, les livres, les amis, la musique.

Et elle ira ainsi, d’un plaisir à un autre. Toute la vie durant, espère-t-elle.

20 janvier 2007

Une lectrice d’un autre temps

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 14:49

lamson

Comme elle semble confortable cette lectrice d’une autre époque peinte par Edward Lamson Henry… Bien au chaud sous de nombreuses épaisseurs, elle est parée pour lire des heures sans avoir froid une seule seconde. Et sans se laisser déranger. Même le chat, avec ses bêtises, ne semble pas l’avoir fait sourciller. J’aime ce petit trait d’humour tout simple. Comme j’aime aussi cette ambiance feutrée.

L’horloge sonnera les quarts d’heure, mais elle n’en aura cure. Aujourd’hui, rien ne la détournera de la lecture.

Montréal, bâtie autour d’une montagne

Filed under: Mon Montréal — Lali @ 5:56

montroyal

Ce ne sont pas toutes les villes qui sont bâties sur une île et qui de plus, s’étalent autour d’une montagne. Et de plus, une montagne autour de laquelle l’espace a été préservé avec son lac – le lac aux Castors – qui, gelé, sert de patinoire. Avec ses sous-bois qui nous donnent l’impression d’être davantage à la campagne qu’à la ville.

Le Mont Royal, sans être majestueux, n’en est pas moins une montagne et un parc qui est un asile de paix au pied duquel l’été se réunissent les joueurs de tam-tam, où les familles viennent en pique-nique, où il fait juste bon se promener. L’hiver lui confère d’autres plaisirs, tout comme les saisons intermédiaires.

Le Mont Royal, c’est la vie qui bat en continu. D’aucuns diront que c’est le cœur de Montréal. Possible. Mais je crois qu’il s’agit davantage d’un de ses cœurs, il y en a tant d’autres tout aussi importants: le vieux port, la rue Sainte-Catherine, le boulevard Saint-Laurent, le Quartier Latin, la Petite Italie, etc. C’est l’amalgame de tout ça qui fait que Montréal est Montréal, et qu’aucune autre ville ne lui ressemble.

Et même si elle s’anglicise de plus en plus, malgré les efforts de la plupart et grâce au laisser aller des autres, elle reste quand même la première ville francophone de l’Amérique du Nord. Une ville qui offre le confort de l’Amérique et qui possède en même temps un peu de l’Europe avec son art de vivre et son panorama culturel.

Je l’affirme: c’est une ville à nulle autre pareille. Une ville où il fait bon vivre, où la peur ne nous gagne pas à la tombée du jour, où les uns et les autres vivent assez harmonieusement en se respectant malgré des cas d’exception qu’on met parfois de l’avant pour attiser la fureur.

Oui, il fait bon vivre dans cette ville où les saisons existent vraiment, cette ville multiethnique, ouverte. Même si côté architecture, elle est sûrement une des villes qui comptent le plus de bévues à ce niveau.

Il n’en reste pas moins que le Mont Royal veille sur elle et ses habitants, toujours prêt à les accueillir, immuable et généreux.

Endormie sur la plage

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:11

jimwarren

Comme il fait bon au pays de l’imaginaire de Jim Warren. Il n’y a qu’à regarder cette lectrice endormie sur la plage pour constater cette paix. Celle où tout se conjugue pour qu’elle se sente bien, jusqu’à l’océan qui se déploie sur elle pour qu’elle n’ait pas froid. Il y a bien un aspect naïf ici qui donne davantage à penser à une illustration pour une couverture de livre ou une publicité qu’à une toile. Mais bien sûr, tout cela est subjectif et n’enlève rien au bonheur qui se dégage de cette lectrice, affalée sur une plage, gagnée par le sommeil, protégée par l’océan.

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