Lali

7 octobre 2006

Yves Simon, une fleur dans mon jardin

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 19:45

yvessimon

QU’EST-CE QUE SERA DEMAIN

Des rêves sur le bitume
Quelques mots d’amertume
On change de décor

Des fusiliers marins
Passent Boulevard Saint-Germain
J’ai oublié ton corps

Qu’est-ce que sera demain
Le début ou la fin

Un tramway sous la neige
Des carcans nous protègent
De ce qui nous fait mal

L’arrache-cœur n’arrache plus
La nostalgie n’est plus
Qu’un remède banal

Qu’est-ce que sera demain
Le début ou la fin

Sur les visages de l’ennui
J’invent’rai bien d’autres vies
Tout au long au long des longues nuits

Et pour un rêve qui s’achève
D’autres rêves à inventer
Tout au long au long des longues nuits

Sans haine et sans amour
Passent les jours et les jours
C’est le gris qui s’installe

Dans ce loft rouillé
Où nos vies vont traîner
Comme un rêve qui fait mal

Cette chanson a un quart de siècle. Et parce que Daniel a enfin réparé la table tournante hier, je peux à nouveau l’écouter. C’est bien les voisins/amis bricoleurs qui ne demandent qu’un café pour s’occuper de fils.

On dirait que c’est tout un monde qui s’ouvre à moi avec la possibilté de ressortir mes microsillons. Yves Simon, Marie-Paule Belle, Véronique Sanson, Michel Fugain. Je nage en plein bonheur depuis hier. Et on dira ce qu’on voudra, il est rare qu’on cesse d’aimer ce qu’on a un jour aimé.

Et ce que j’ai écouté ce disque. C’est même étonnant qu’il soit encore en état. Et j’aime toujours Yves Simon, le chanteur comme l’écrivain. Je me rappelle avoir fait lire à Jean-Yves, lui qui aime tant les voyages Le voyageur magnigique. Et d’avoir offert à Fabien L’amour dans l’âme. Et de ce jour où Valérie m’a offert un exemplaire dédicacé par l’auteur et expédié par les éditions Grasset à l’intention d’une quinzaine de libraires du Québec. Je crois que c’est le verbe jubiler qui s’applique ici.

Mon jardin est si vaste. Il est composé d’amis comme de livres, d’écrivains, de chansons, d’interprètes, de films et de lieux. Sans cesse en train de s’agrandir, comme quiconque y est entré peut y rester le temps qu’il voudra. Et Yves Simon y est entré un jour de 1980, grâce à mon amie Chantal, aujourd’hui à Brest. Bien beau cadeau qu’elle m’a fait le jour où elle m’a parlé de lui dans une des longues lettres qu’elle écrivait alors.

Et quel bonheur de retrouver intacte cette chanson que j’aimais tant. Daniel ne sait pas à quel point quelques fils et le tout branché ont pu changer ma vie. C’est l’heure de « Manhattan » (1974). Je n’en ai pas encore fini avec Yves Simon.

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