Vous connaissez Oum Kalsoum?
Jusqu’à il y a quelques semaines je n’avais jamais croisé le nom d’Oum Kalsoum (ou Kalthoum) nulle part. Et pourtant, la renommée de celle qu’on appelle l’Astre d’Orient n’est pourtant plus à faire. Plus de 35 ans après son décès, la chanteuse égyptienne vend toujours près d’un million d’albums par an, dans son pays natal, mais aussi au Liban, en Palestine et en Israël, pour ne nommer que ceux-là.
Celui qu’on peut presque considérer comme son âme sœur en plus de son parolier le plus important, puisqu’on lui doit presque la moitié des poèmes que chanta celle dont la voix comptait 14 000 vibrations à la seconde (alors que la majorité des gens en comptent 4000), le poète et traducteur Ahmed Rami, était tout désigné pour raconter l’histoire de cette grande dame que Maria Callas appelait la Voix incomparable. Mais le poète s’est éteint en 1981.
C’est donc l’écrivain d’origine libanaise Sélim Nassib qui raconte dans Oum le parcours de celle qui a marqué plus d’une génération et qui sera à jamais inoubliable. Mais pas dans une biographie, le journaliste de Libération préférant pour cet exercice jouer le jeu de la fiction. C’est donc un roman qu’il nous offre. Un roman où c’est Ahmed Rami qui se raconte, qui raconte celle qui a brillé sur une partie du monde, ainsi que cet amour qui les a unis pendant 50 ans sans lier leurs destinées autrement que dans des chansons où la voix de l’une donne un sens aux mots de l’autre.
C’est donc d’un roman célébrant Oum Kalsoum qu’il s’agit, un roman qui met en lumière le destin inattendu d’une femme, fille d’iman, née au tournant du XXe siècle. C’est aussi un roman sur l’Égypte, pays qui se vit presque davantage transformé en 75 ans qu’au cours de sa pourtant longue histoire. C’est l’histoire d’un peuple dont les dissensions se taisaient quand elle chantait. Beaucoup pour un seul roman. Peut-être trop. Si bien qu’on peut reprocher au roman quelques longueurs.
Mais le but reste atteint. Le roman de Sélim Nassib vous donne envie d’entendre cette voix unique. En pianotant sur votre clavier, vous devriez la trouver sans difficultés.
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Un roman pour les fans donc !
Comment by Anne — 9 mars 2012 @ 7:28
Oui, je la connais! C’est la chanteuse préférée des Arabes! Il fallait voir la face de mon mari tunisien lorsque je lui ai dit que cette chanteuse n’avait pas une belle voix!!! J’ai blasphèmé!!! 🙂
Comment by Jules — 9 mars 2012 @ 8:41
C’est une sorte de Céline Dion de l’Orient. Et c’est vrai qu’elle chante si mal qu’on se demande s’ils n’applaudissent pas de contententement que la chanson se termine…
Comment by Kiki de la Kékète — 9 mars 2012 @ 16:34
Je ne suis pas d’accord avec les commentaires ci-dessus !
Oum Khalsoum est une Diva.
Sa voix peut surprendre, elle est la Voix de l’Orient.
Nous n’avons, simplement, pas l’habitude de ces sonorités, c’est tout..
Maria Callas l’aimait et lui reconnaissait une voix splendide.
Comment by Marie — 9 mars 2012 @ 23:41