Une métaphore est-elle suffisante?
La métaphore est jolie. En effet, comparer le bégaiement, cette sorte de nœud dans a gorge qui empêche les mots de sortir correctement, au nœud qui se forme dans une pelote de laine, est efficace. Mais tout cela est fait à une telle vitesse que le jeune lecteur à qui on veut tenter d’expliquer ce problème relié à la parole risque de ne pas saisir tout à fait de quoi il s’agit.
Pourtant, les héhéhésitations sont là, les ccconsonnes qui se multiplient aussi. Sauf que la précipitation qui nous mène vers la fin m’a beaucoup dérangée. Tout comme la chute elle-même, qui laisse croire qu’un problème de bégaiement peut se régler en criant ciseaux et presque sans efforts.
Je me suis donc trouvée confrontée au même problème que lors de ma lecture d’un autre album de cette série, Les difficultés de Zoé : je n’ai aimé que les illustrations des deux livres.
Celles de Louise Catherine Bergeron sont en effet si réussies qu’on aurait presque tendance à pardonner au texte son peu d’intérêt malgré une jolie métaphore. Mais ce serait faire du bégaiement une affaire banale vite classée.