Une gourmandise
C’est L’élégance du hérisson qui a fait la renommée de Muriel Barbery. Un roman qui a plu autant qu’il a déplu, mais qui n’a laissé aucun de ses lecteurs indifférent.
L’auteure avait pourtant fait une entrée remarquée six ans avant avec Une gourmandise, qui avait valu à son auteure le Prix du Meilleur Livre de littérature gourmande en 2000. Prix à propos duquel il vous sera difficile de trouver de l’information tant celle-ci semble vouloir ne pas être diffusée, pour des raisons inconnues, fort probablement reliées à la crédibilité du jury. Mais là n’est pas la question.
Parlons plutôt d’Une gourmandise, celle qu’un critique grincheux, malcommode et acerbe veut avaler en guise d’adieu à l’humanité afin de partir avec un goût de paradis sur les lèvres, au cas où celui-ci ne l’attendrait pas. Une gourmandise qu’il veut unique, évocatrice, et à qui il va dédier sa recherche alors que la mort l’attend, dans quelques jours, dans quelques heures. Du coup, cette quête va prendre des allures de sprint alors que sa vie va défiler, ainsi que ceux qui ont été les artisans de ses succès, à toute vitesse, zoomant sur un lieu, un moment, un plat. Ce qui donne lieu à des descriptions qui feront saliver le moins gourmand tant elles sont réussies.
Mais c’est probablement la seule chose qui le soit. Le reste du roman est un peu plat, le personnage du critique gastronomique déplaisant et peu attachant, son entourage sans relief. Mais bon. Il suffit de lire Une gourmandise non pas pour l’étoffe psychologique des intervenants, mais bien pour se mettre l’eau à la bouche. Ce qui, au fond, n’est pas un défaut.
Titre pour le Défi Premier Roman
Bon, il faudra que tu trouves mieux à te mettre sous la dent…
Comment by Anne — 5 avril 2012 @ 17:54