Lali

5 octobre 2011

Une belle histoire qui finit bien

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 19:54

« Aussi obsolète qu’elle puisse sembler, la lenteur est une vertu. Lire un livre, marcher à pas mesurés sur un chemin de campagne, méditer les arcanes d’un jeu subtil : ces actes silencieux et lents tricotent mieux notre bonheur que les trépidations. »

Et c’est parce que les trois personnages imaginés par l’écrivain belge Xavier Deutsch aiment à la fois la lenteur et le jeu que se tisse une histoire improbable entre le narrateur et une jeune femme à l’occasion d’une soirée masquée où il est convié. Une histoire qu’il raconte près de 15 ans plus tard, alors que le trio existe toujours même si les paramètres ne sont plus les mêmes, ce que d’ailleurs on découvre à la toute fin du roman alors que la boucle se boucle, sans regrets, sans amertume, avec un clin d’œil qui révèle aujourd’hui un comportement aussi troublant qu’autrefois chez cette jeune femme qui en est encore aux jeux de sa jeunesse.

Oui, il s’agit bien d’une belle histoire qui finit bien, comme l’annonce le titre, mais cette belle histoire n’est pas celle à laquelle nous a mêlé Xavier Deutsch pendant presque tout le roman, ni une autre histoire qu’il menait en parallèle, laquelle mettait en scène la fascination d’une femme (la seule de ce trio) pour un pervers manipulateur, mais une troisième, une de ces histoires qui vous étonnent quand elles se produisent alors que vous ne vous y attendiez et qui ont l’heur de vous faire sourire. Une belle histoire, qui a pris son temps pour éclore, parce que le narrateur n’était pas pressé. Tout simplement. Une belle histoire, de plus, que j’ai aimée pour sa finesse, alors qu’elle aurait pu, avouons-le, être scabreuse et tomber dans la vulgarité.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

challenge.gif

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article. TrackBack URI

Laisser un commentaire