Quelques poèmes de Rilke 12
C’est la lectrice du peintre polonais Tytus Czyzewski qui a parcouru ce soir un par un les poèmes de Rilke. Particulièrement et longuement ceux de la série « Vergers » dont elle a tenu à partager le premier avec vous.
Verger (I)
Peut-être que si j’ai osé t’écrire,
langue prêtée, c’était pour employer
ce nom rustique dont l’unique empire
me tourmentait depuis toujours : Verger.
Pauvre poète qui doit élire
pour dire tout ce que ce nom comprend,
un à peu près trop vague qui chavire,
ou pire : la clôture qui défend.
Verger : ô privilège d’une lyre
de pouvoir te nommer simplement;
nom sans pareil qui les abeilles attire,
nom qui respire et attend…
Nom clair qui cache le printemps antique,
tout aussi plein que transparent,
et qui dans ses syllabes symétriques
redouble tout et devient abondant.
Oui Chère Lali , venez vous installer avec Rilke dans le creux de vos mains.
Belle peinture , place aux rêves.
EB;
Comment by Elisabethbaysset — 9 octobre 2010 @ 7:11
Les poèmes de Rilke sont des merveilles et chaque jour est une belle surprise. La toile accompagne si bien le poème!
Comment by Denise — 9 octobre 2010 @ 8:48