Quelques poèmes de Denise 3
au milieu du monde
le rêve d’amour ne ressemble à rien
chaque étreinte est une maladresse
où l’on cherche l’oubli dans le remous
dans la certitude des corps conquis
mais le ciel et le temps tournent
agitent le fond de l’âme
désormais tout s’effacera
jusqu’à ce que respirer
ne soit plus pathétique
car les corps qui frémissent
ne sont pas des statues
leurs voix bougent et s’étendent
jusqu’aux limites du paysage
dans l’écho clair du frisson
juste au-dessus des tombeaux
comme si elles avaient des ailes
Denise Desautels, L’oeil au ralenti
*choix de la lectrice d’Adriaen Thomasz Key