Lali

22 septembre 2006

Petite réflexion sur le bonheur

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:20

kurihara

Le bonheur? Celui avec un grand B ou un petit? Celui que les uns et les unes recherchent inlassablement tout en trouvant fades les bonheurs parce que LE bonheur doit bien exister quelque part? Celui-là même qu’au bout de la route, ceux qui l’ont en vain espéré, n’ont pas trouvé?

Faut-il à tout prix partir à sa quête? Faut-il réduire l’importance de tous les petits au profit de ce grand et unique qui va supposément tout changer? Si oui, je n’ai rien compris, mais vraiment rien.

Car le chercher, ça aurait été me priver de tous ces merveilleux instants de bonheur qui ont jalonné ma route, ça aurait été minimiser un geste ou un regard, les joies et tout ce qui fait que je suis en vie. Et ça, je suis incapable de le faire. Je préfère de loin sortir un microscope pour examiner de près un événement pour d’autres banal mais dont je conserve un souvenir inaltérable plutôt que regarder au loin avec des jumelles ce qui va venir et qui s’annonce comme exceptionnel.

La seule assurance de bonheur, c’est celle qu’on porte en soi, c’est notre façon de regarder les choses. Et quand on sait le faire, TOUT est bonheur. Et c’est cette addition de petits détails qui fait que le soir venue, je suis rassasiée. J’ai trouvé du bonheur partout.

Dans une carte postale de Bayreuth dans la boîte aux lettres. Dans le morceau de pain arraché à une baguette et que j’ai couvert de pâté de campagne. Dans les pubs de Vincent Delerm et Renaud que j’ai trouvées sur le net. Dans mon miroir alors que j’essayais de faire de quoi avec ma tignasse. Dans mon café du matin qui sentait bon un vendredi de congé. Dans l’heure passée au lit avec un livre, installée à la manière de la lectrice de James Kurihara.

Il était partout aujourd’hui, le bonheur. Dans les CD prêtés par maman. Dans la pizza de ce midi. Dans la perspective de déjeuner en famille dimanche et de revoir Denise, la belle-fille de ma sœur.

Et je devrais chercher le bonheur avec un grand B à tout prix ? Nul besoin. Je suis heureuse et ce n’est pas parce que je me contente de peu, mais bien parce que je vois le bonheur où il est sans chercher ailleurs, sans l’attendre. Il est en permanence là où on sait regarder. « Avec les yeux du cœur », comme le chantait si bien Gerry Boulet. Il n’y a pas, je crois, d’autre manière pour que le bonheur ne soit non pas à nos portes, mais chez soi, bien au chaud.

2 commentaires »

  1. Hey! That’s my Dad’s stuff. Can you translate to English?

    Comment by Jarod T. Okano — 30 décembre 2006 @ 12:35

  2. Little reflection about happiness

    Happiness ? With a capital H or a small one ? The one everybody’s looking for relentlessly while little moments of happiness seem dim ? The one that some have been waiting for, until the end of the road, without finding it ?

    Should we absolutly track it ? Should we minimize the importance of the small happinesses to overestimate the one and unique that could possibly change everuthing ? If so, I misunderstood everything, really.

    Looking for it would have excluded me from wonderful moments of happiness through my life. it would have meant to belittle a gest, how someone looked at me, some joys and all that makes me alive. And that, I am unable to do so. I far prefer to use a microscope to take a close look at something that happened, event though that event might seem common to most, to keep it as an unalterable memory than use binoculars to see something very far that might be coming ant that sounds exceptional.

    The only thing we know about happiness is that we own it: it is our way of looking at things. And when we know that, eveything is happiness. It is all these details added up that make that, at the end of the day, I am fed up. Happiness was in everything.

    In a postcard from Bayreuth in my mailbox. In the piece of bread I covered with some paté. In Vincent Delerm and Renaud’s adds I found on the Web. In my mirror while I tried to do something with my hair. In the first coffee of the day which smelled good a Friday off. In an hour spent in bed reading, just like James Kurihara’s reader.

    Happiness was everywhere today. In the CDs my mother lent me. In the pizza I had for lunch. In thinking about Sunday’s breakfast which will reunite the family and give me the chance to see Denise, my bother-in-law’s daughter.

    And I should be looking for happiness with a capital H ? There is no need for it. I am happy and it’s not because not much satisfies me but but because I see happiness where it is without looking for it or waiting for it. it is where we choose to take a look. With hearth’s eyes, like Gerry Boulet sang it. I believe that there is no other way than to keep happiness inside, where it warms us. Leaving it outside to come won’t do.

    Comment by Lali — 31 décembre 2006 @ 6:42

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