Nudités 2
Les tempes
Un peu de vent y coule un murmure sur l’eau
Une veine qui bat quelques cheveux qui glissent
Un doigt posé comme on se tue ou une caresse
En silence qui descend le transparent sablier :
On sent déjà l’odeur d’un lit bientôt froissé
La première marche du désir les coulisses
Où l’on se tient à distance en oubliant que
Sous cette peau légère comme la pluie monte
L’intelligence
Alain Duault, Nudités
*choix de la lectrice de Luba Minkovich