Les vers de Bernard 4
Fil
au fil des jours comme un funambule d’occasion
perdu entre les mains des fusils tendus
qui volent alentour des oiseaux en plein vol
crayon aux lèvres paroles aux dents
je promène dans la tête de on vertige
l’incertitude des prochaines visions
qui végètent entre vivre et exister
sur ma corde d’horizon
équilibriste aux oiseaux perdus
je balance dans ma tête un lointain souvenir
roulant comme une pierre dans les gorges de ma mémoire
et comme un oiseau sur un fil au pays sans fusils
l’âme enceinte de ta présence à l’or plombé d’absence
je marche incertain de ma terre à ton ciel
Bernard Pozier, Scènes publiques
*choix de la lectrice de William Jennys