Les murs blancs
Dans Lettres québécoises, Hugues Corriveau avait reproché à Linda Amyot la profusion de personnages qui entourent le personnage principal de son roman Les murs blancs.
Je n’ai vu qu’une femme qui se remet d’un cancer ovarien, une femme de 34 ans dont le corps est à jamais mutilé et qui n’enfantera jamais. Qui se remet lentement. D’abord en s’éloignant. En s’exilant dans un Mexique qui la séduira, alors que la vie s’emparera à nouveau d’elle.
Je n’ai vu que des émotions à fleur de peau, un sens du rythme et des images à chaque page, des images d’autant plus réussies que celle dont il est question est photographe.
Je n’ai vu que poésie face à une vie qu’on se réapproprie petit à petit. Je n’ai vu que justesse et sensibilité dans ces allers et retours qui font surgir personnages et questions.
J’ai été touchée. Émue. Comme je j’ai été devant les toiles de Frida Kahlo dont il est aussi question dans ce roman d’une centaine de pages qui bouleversera quiconque s’y aventurera.