Les mots d’une petite suite 2
Elle attend un regard — même furtif — un brin d’audace, l’innocence d’un amour, l’effeuillaison des sens. Amour qui n’en est pas un.
Seul le tilleul peut s’abandonner sans pudeur.
Avec le tilleul, elle partage des heures de rêves, des heures d’amour, des heures.
Chantal Couliou, Petite suite pour un été
*choix de la lectrice de Natalia Goudovitch (dont on ne trouve plus trace)
Elle avait donné un billet de cinquante dollars et elle attendait, avec l’innocence d’un amour, la monnaie en retour. Elle ne recevait que des regards furtifs. Le gars buvait du tilleul chaud au goût de noisette, et semblait ne pas vouloir partager les heures de rêves, alors qu’elle ne voulait que le retour de sa monnaie.
L’amour n’en est pas un pensait-il en regardant à travers la vitre l’effeuillaison des sens. Des heures d’amour. Des heures.
Elle ne pensait qu’au retour de sa monnaie. Soudain, avec un brin d’audace, elle a laissé échapper : Dis pauvre con tu me rends mon fric ou je te fous mon poing dans ta gueule d’idiot?
Il a regardé atonique le script et a soupiré : Merde je me suis trompé de film… Désolé mademoiselle, s’est-il excusé en lui rendant la monnaie de cent dollars.
Ils joueront encore une petite suite cette été.
Quoi?… Qu’est-ce que j’ai dit?
Comment by Pépé au bord de mer — 9 juin 2011 @ 20:11
Oui il est le gars, pour que je lui donne un billet de 500 euros et qu’il m’en rende 1000. Allez avouez ou sinon je vous colle un comme la fille, là, au dessus ! Allez, encore un petit effort ! OU EST-IL ????
Comment by LOU — 10 juin 2011 @ 1:36