Lali

29 septembre 2007

Les lecteurs du samedi matin

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:36

vo_allen

Combien sont-ils en ce samedi matin, allongés sur le sofa, à table, assis dehors, à lire leur journal en prenant leur café, comme le lecteur de Vivan Olgean Allen? Beaucoup, sûrement, parce que c’est l’activité de prédilection des samedis matins avant les courses.

Il n’y a qu’à écouter les gens pour savoir qu’une large part de la population est calquée sur ce modèle. Curieux, tout ça. Parce que ce sont les mêmes qui se plaignent de la routine, du train-train quotidien, des habitudes qui usent, qui se retrouvent samedi après samedi à faire exactement la même chose que la semaine précédente. À peine les nouvelles changent-elles. Le café est toujours posé à la même place, avec le même nombre de carrés de sucre dedans. Jamais de variante. Et le tout est si bien minuté qu’ils se retrouveront tous en même temps à l’épicerie, à la poissonerie, à la boucherie, à la boulangerie, à faire la queue. Et en se disant que la semaine suivante, ils feront les courses en premier pour se prélasser tout l’après-midi.

Un commentaire »

  1. Samedi matin… comme tous les samedis, mon Deux-Pattes (Dame Colette a bien choisi leur nom, on ne voit que ça sur le sofa) est allé acheter son journal, il s’est allongé et a largement déployé les grandes feuilles en soupirant d’aise. C’est sa façon à lui de dire qu’il est libre, qu’il est le maître de sa journée et que rien, pas même le téléphone, ne pourra le sortir de ce bel aquarium dans lequel il nage comme un poisson dans l’eau à moins qu’il ne se contente de faire la planche.
    Moi seul ai le droit de me glisser dans ce paradis. Et j’attends avec impatience le moment où il va se lever, prendre son sac et « partir faire ses courses ». Je deviens alors le roi de ce bel aquarium où serpentent les algues et je rêve de poissons et de fonds marins, en griffant doucement ce papier qui sent bon l’encre ( l’ancre ?). Je sais qu’il reviendra avec des odeurs de marée et de viandes succulentes qui me feront miauler de bonheur.
    Oh ! Lali ! Chante les louanges des clients du samedi, jour béni entre tous pour célébrer le plaisir des babines et je voudrais que chaque jour soit un samedi pour l’envoyer chez le poissonnier et le boucher.
    Je suis fier d’être le compagnon d’un écrivain comme le Bébert de Céline, le Kiki-la Doucette de Colette ou l’Essuie-Plume de Malraux. D’ailleurs, regarde, il se penche vers moi comme s’il voulait me faire partager sa lecture ! On forme un joli trio, sa tête, son journal et moi !! Je me demande finalement, en toute modestie, si je ne suis pas le centre du tableau !

    Comment by Reine — 29 septembre 2007 @ 16:49

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