La machine à écrire
Je me souviens d’une vie sans fils. D’une vieille machine à écrire que je ne rangeais jamais et qui servait à recopier mes poèmes avant que je ne les range ou les offre. Et pourtant, je n’ai pas 100 ans. Mais il suffit de travailler avec des gens qui ont à peine quinze ans de moins que soi pour se rendre compte de tout ce qu’ils n’ont jamais vécu. De ce qu’ils ne vivront jamais, non plus.
On pouvait vivre sans répondeur, sans téléphone cellulaire et sans ordinateur. (Chut, il ne faut pas le dire trop haut, on fera de vous des dinosaures, même si vous n’avez pas 50 ans.)
Et peut-être que quand on a connu les deux, on sait encore s’émerveiller d’une fleur d’automne ailleurs que sur un écran. Et peut-être aussi qu’on prend le temps de regarder par la fenêtre un oiseau qui quitte un arbre et dont on ne parlera nulle part.
*sur une toile d’An Hoang
Quel souvenir ! J’ai appris sur une machine à écrire de ce genre.
Lorsque j’ai pris des cours, nous apprenions à taper à l’aveugle. Au-dessus des touches, il y avait un petit couvercle et contre le mur, un grand panneau était suspendu avec les touches dessinées. Les touches étaient rondes avec beaucoup d’espace entre chaque touche ! C’était le cauchemar car pour taper le « a » avec l’auriculaire, il fallait appuyer de toutes ses forces et le petit doigt passait toujours au travers. Alors, nous regardions au-dessous du plateau et si le professeur nous attrapait, il venait avec une règle et nous tapait sur les doigts.
Le cauchemar, je vous dis…
Mais ensuite, en est tellement heureux de savoir écrire avec les dix doigts ! Quelle évolution, depuis.
Merci Lali pour cette superbe toile où tant de souvenir refont surface.
Comment by Denise — 16 novembre 2008 @ 8:48