La lectrice matinale
Qu’il est bon ce moment au lit alors que dehors la vie commence à s’ébattre. Les yeux posés sur le livre, comme ça, sans rien qui nous dérange. La lectrice d’Elizabeth Schneider connaît ce bonheur et s’y adonne peut-être chaque matin. Ou alors occasionnellement. Là n’est pas l’important. Il est ailleurs, dans le fait qu’elle connaisse ce plaisir et qu’elle en abuse jusqu’à la dernière goutte, même si cela signifie de courir pour attraper le dernier autobus qui la rendra à l’heure où elle passe ses journées.
Qu’il est bon ce moment sans précipitation, encore sous les couvertures, alors que dehors le vent se lève comme pour la rappeler à l’ordre. Mais elle fait fi de ce qui va trop vite. Les minutes filent et le bonheur est là, à chaque page. Devoir courir se fera bien assez tôt.