Lali

1 septembre 2010

José Eduardo Agualusa, retenez ce nom

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:05

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Voilà le troisième roman de l’écrivain angolais José Eduardo Agualusa que je lis. Et comme dans Le marchand de passés et dans Les femmes de mon père, il se révèle un remarquable conteur.

À partir d’un personnage fictif qui aurait disparu mystérieusement à Luanda en 1992, la poétesse Lidia do Carmo Ferreira, c’est l’histoire de l’indépendance de l’Angola (avant, pendant, après) qui nous est dévoilée grâce à des personnages que nous retrouvons aux différentes heures de ce combat. Des entrevues que Lidia aurait données au narrateur aux épisodes complexes à cause des différents mouvements politiques désirant chacun leur part du gâteau, le roman dépeint une lutte sans merci où nombreux sont ceux qui trouvent la mort, et cela non sans humour à cause des personnages colorés dont Agualusa parsème son récit.

Un roman sur une période tragique de l’histoire vue par un journaliste-narrateur qui ne néglige pas les notes en bas de page afin d’éclairer le lecteur. Un roman qui ne ferme pas les yeux sur la cruauté ni sur les trafics. Un roman qui, malgré son réalisme parfois cru, reste teinté de poésie parce qu’il donne voix aux poètes. Un grand roman qui est aussi « un moment historique qui appartient exemplairement à l’histoire de l’humanité, au même titre que La storia d’Elsa Morante », affirme le quatrième de couverture. Un roman exploré avec minutie par Dominique Aussenac dans un billet que je vous invite à lire ici.

Et maintenant, il ne me reste plus qu’à me mettre sérieusement au portugais puisque seuls quatre de ses livres ont été traduits en français. Mais bonheur, il m’en reste encore un à me mettre sous la dent!

Un commentaire »

  1. Possédant déjà « Le marchand de passés », je vais me mettre à la recherche des autres. Merci Lali, c’est formidable…

    Comment by Denise — 2 septembre 2010 @ 9:25

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