
C’est d’abord le titre qui m’a attirée. Je l’avoue. Sans détour. Sans savoir ce qui m’attendait, c’est-à-dire un polar un peu glauque où un frère et une sœur incestueux — laquelle a la même coupe de cheveux que Louise Brooks — décident de tuer leur père afin de profiter de sa fortune ensemble, unis dans leur amour et leurs combines. Et pour arriver à leurs fins, le moyen qu’a trouvé Louise, car évidemment qu’elle s’appelle Louise, est de faire en sorte que jamais son frère ne puisse être soupçonné du parricide.
L’amant qu’elle se choisit possède donc certaines des caractéristiques physiques de son frère. Elle pourra donc prétendre, quand on l’interrogera, que le soir du crime elle mangeait avec son frère (et non son amant) alors que justement, le frère tuait son père et trois gêneurs qui auraient pu le dénoncer. Voilà un peu le tableau.
Une petite fille qui a tout vu est muette depuis le meurtre. C’est la demi-sœur des amants incestueux. Et c’est à cause d’elle, après une rencontre fortuite entre Louise et Julien, celui qui a servi de couverture sans le savoir et qui va tenter de trouver la vérité, que l’histoire va débouler. Mais où est passée la lettre d’adieu à ses enfants que le père venait de signer quand son fils est entré dans la pièce pour le tuer?
Si cette lettre n’avait pas existé et était restée une intention, j’aurais peut-être un peu cru à cette histoire. Mais encore. Ce n’est pas sûr. Trop de Ah! bon ont ponctué ma lecture.
En effet, Patrick Mosconi sait faire court afin d’arranger les choses en moins de deux quand ça fait son affaire. Mais les lecteurs ne sont pas bêtes. Ils verront bien qu’ils ont été menés en bateau et que rien ne tient la route.