Lali

29 décembre 2008

Il vaut mieux lire qu’entendre ça 1

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Ce n’est pas parce qu’on a les yeux rivés à un livre, comme la lectrice de Sandra Dodson, qu’on n’entend rien de ce qui se dit autour de soi. Des banalités comme des énormités. C’est d’ailleurs l’une de ces dernières, venue à mes oreilles, qui m’a donné l’idée d’une nouvelle rubrique qui s’intitulera Il vaut mieux lire qu’entendre ça et qui compte réunir les perles glanées ici et là, dans les salles d’attente, les couloirs, les autobus ou autre lieu public. Parce que chaque fois, ça me fait dire qu’il faut mieux lire qu’entendre ça!

Un exemple? Elles étaient là à discuter ensemble dans une allée, quand la première a dit à la seconde : Je ne sais vraiment pas pourquoi Luc a quitté Marcia, elle faisait si bien la cuisine… Oui, en 2008, on entend encore de telles énormités qui ne sont que plus énormes quand on pense qu’elles viennent de la bouche d’une femme. À suivre, donc, cette nouvelle chronique de choses qu’il vaut mieux ne pas entendre, mais qui arrivent tout de même à nos oreilles. Et qui donnent envie de ne pas lever les yeux de son livre pour éviter un débat houleux et stérile.

3 commentaires »

  1. Un endroit où on entend des merveilles est le métro. Il y a quelque temps, deux jeunes femmes bavardaient et l’une a glissé au milieu : … tu vois, à son âge et encore attaché à sa mère.

    À ce que l’autre a relevé : Ce n’est pas normal tout de même.

    Il vaut mieux lire qu’entendre ça.

    Comment by Bleu Parker — 29 décembre 2008 @ 23:14

  2. Lali, la prochaine fois que tu les rencontres, tu n’hésites pas à leur chanter Juliette! mais peut-être l’ont-elles dit avec humour et dérision, laisse-moi espérer !!
    :
    « La cuisine » par Juliette Gréco 1967 !

    Les celles qui f’saient florès
    En robe de Dior et sac d’Hermès
    Rangées dans l’musée Grévin
    Du ciné-club ou de Sam Levin
    Regrettent au temps joli
    Du poivre et sel et du bigoudi
    De ne pas avoir appris
    La cuisine
    Qui retient les petits maris
    Qui s’débinent

    Les celles qui font florès
    En vison sport et Mercedès
    Rejoindront aux cinémathèques
    Musidora et le fils du Cheik
    Mais regretteront pardi
    Au temps du flash-back en bigoudis
    De ne pas avoir appris
    La cuisine
    Qui retient les petits maris
    Qui s’débinent

    Les celles qui font joujou
    En bas rouge vif et scoubidous
    À leur tour feront florès
    En cosmoscope ou Vadim-express
    Puis viendra le temps mignon
    Du poivre et sel et du mironton
    Celles-là auront appris
    La cuisine
    Qui retient les petits maris
    Qui s’débinent

    Mais celles qui f’saient florès
    En robe de Dior et sac d’Hermès
    Et qui depuis font gémir
    Le corset d’fer, sous l’pull en cachemire
    Plutôt que d’faire des pâtés
    Sur leurs cartes d’identité
    Pour ret’nir l’amant joli
    Qui s’débine
    Vont apprendre dès aujourd’hui
    La cuisine !

    Comment by Reine — 30 décembre 2008 @ 2:56

  3. Bleu Parker,
    « deux jeunes femmes »… Un jour viendra où chacune de leur belle-fille dira… : » Tu vois, à son âge et encore attaché à sa mère.
    À ce que l’autre relèvera : Ce n’est pas normal tout de même. »
    !!

    Comment by Reine — 30 décembre 2008 @ 3:04

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