Il suffit de fermer les yeux
Souvent, cette impression de ne pas être au bon endroit. Ce sentiment que l’eau, la mer particulièrement, manque à mon quotidien. Malgré le soleil qui s’enflamme chaque main au-delà du paysage. Malgré les oies blanches qui ont balayé le ciel de leur vol et de leurs cris avant de rejoindre un village au nord, pour quelques mois. Malgré le pin devant la fenêtre de la chambre qui abrite un nid qui s’ébruite avec la lumière du jour. Malgré l’agitation du centre-ville en quelques stations de métro. Malgré ce sentiment d’appartenance qui m’unit à cette ville, mienne depuis toujours.
Et pourtant. La mer est là où on la veut. Il suffit de fermer les yeux.
*toile de Gary Bunt