Hublots 4
C’est la lectrice du peintre Rik Wouters qui a ouvert ce soir Hublots de Susanne Hamel-Michaud. Un recueil dans lequel elle s’est longuement attardée avant de choisir un poème sur lequel je m’arrête chaque fois.
Tu es la mer
tu es la mer où je veux habiter
pour m’y mêler comme le ciel à son bleu
tu es le fuseau liquide pour apaiser ma soif
l’écume ma faim
tu es l’escale où je veux reposer
j’irai à la cadence des marées
pour y noyer les revers de nos rêves
y mouiller mes silences
mes abîmes
tu es la bouée de mes gestes
à perte de sueur
de molle chaleur
je suis le trouble de nos mains
qui lacèrent les désirs
la lame qui gémit
la fragilité de notre amour