Extraits quotidiens 4
C’est lui qui lui a tendu le numéro de la revue Estuaire. Après trois jours, il a pris goût à ce petit moment où elle lui lit un poème qu’elle aime. De sa voix douce et chaude. Aimante et tendre. Si bien que la lectrice peinte par Gashar a retiré un des signets qu’elle a soigneusement disposés et qu’elle s’est mise à lire.
les effluves du désir
déferlent
plus pressées
à chaque étape
de la traversée
et chaque effusion
me ramène à ta peau
par les replis des fièvres qu’elle active
chaque étreinte abolit son lot de timidités
chaque odeur renomme
au gré de ces envoûtements
les délices des caresses déposées ça et là
sur des mystères tout juste dévoilés
tu donnes leur allure aux gestes
puis tu précipites au creux des mouvements
l’envie d’ajouter à la saveur
des festins déjà suscités
les harmonies d’une musique née du corps
qui retourne au corps
Vraiment très beau et j’attends avec impatience le prochain extrait…
Comment by Denise — 1 avril 2008 @ 5:48
j’aime beaucoup cette poésie. merci de nous la faire connaître.
Comment by sylvie — 1 avril 2008 @ 7:58