Excursion en Ardenne
« Ainsi, je venais d’un pays fabuleux, légendaire, où il n’y avait que de superbes châteaux et des forêts insondables. Ainsi les contes de fées n’étaient pas des contes de fées: c’était des contes de Belgique. Toutes ces histoires extravagantes avec des princesses et des crapauds, étaient authentiques. Si je les avais crues fictives, c’est parce que je vivais au Japon, où il n’y avait pas de châteaux belges« , racontait Amélie Nothomb à Christian Libens, dans une entrevue qu’elle lui a accordée en 1996, et dont il livre une partie dans le guide Sur les pas des écrivains en Ardenne, fruit d’une collaboration avec l’écrivain Claude Raucy.
Cette anecdote n’est qu’une parmi tant d’autres. Et je me délecte à les savourer. Ainsi, à Rulles, la gare Maurice-Grevisse souligne que le célèbre grammairien y est né… Mais avec un accent aigu sur le « e » de Grevisse… Ça fait sourire ou grincer des dents, c’est selon.
Il me plaît de me promener ainsi en Ardenne, avec les écrivains qui y sont nés, ou qui y ont séjourné, comme Guillaume Apollinaire, qui a si bien laissé sa marque à Stavelot que la pension où il a habité se nomme aujourd’hui l’Hôtel du Mal Aimé, en son honneur. Il me plaît aussi de lire des extraits des écrivains qui décrivent avec amour leur Ardenne, celle de leur quotidien ou celle d’un plus ou moins long séjour.
Voilà une belle excursion que celle suggérée dans Sur le pas des écrivains en Ardenne. Mais ce n’est pas la seule que propose cette collection éditée par l’Octogone, puisqu’on peut tout autant faire des parcours du même style à Bruxelles, à Liège ou à Bruges.
Et dire qu’il y a des gens qui ont ça à leur porte…