Et tant de choses à dire
Et tant de choses à dire. Et les mots qui se butent à la sortie. Qui cherchent le ton avant de se poser sur la feuille blanche. Qui s’envolent avant qu’elle ne puisse les saisir. Qui se jouent d’elle dans l’éclairage du matin. Qui s’enfuient alors qu’elle allait les saisir. Qui se rebellent et qui la narguent. Qui font fi de son ardeur. Et elle qui voudrait tant qu’ils ne jouent pas ainsi. Qu’ils s’alignent sans se faire prier. Qu’ils racontent, comme ils le font tous les jours. Qu’ils cessent de se muter en d’insaisissables maux à contourner. Et elle qui attend qu’ils s’assagissent, qu’ils redeviennent ce qu’ils étaient, doux compagnons du jour qui se lève.
*sur une toile de Francis Criss
Quelle jolie façon de raconter l’inspiration défaillante et comme c’est vrai!
Comment by Cat — 3 juillet 2008 @ 7:09
Aujourd’hui, elle peut écrire un seul mot : liberté. Dans ces cas-là, tous les autres mots lui font place et s’effacent, on peut aussi ajouter » Chapeau ! « .
Du côté de la Colombie, il y en a une qui comprendra très bien… et ailleurs aussi ! Il faut croire au jour qui se lève !
Comment by Reine — 3 juillet 2008 @ 7:38
Reine, j’ai appris la nouvelle à midi. C’est un jour à ne pas oublier…et je suis extrêmement heureuse pour ce dénouement. Enfin libre !
Comment by Denise — 3 juillet 2008 @ 9:20
Elle aurait pu dire des souffrances.
Des nuits de peur à l’intérieur de soi
Parler des rivières de l’intolérance
mais Madame Liberté est passée par là.
Et dans les bras de sa mère
Elle est heureuse de dire maman
Personne n’est arrivé a la faire taire
Sauf l’amour pour ses enfants
Papillon heureux qui s’envole
dans les heures bleues de la lumière
Elle n’a jamais été vraiment seule
Elle n’a jamais été si fière
Comment by Armando — 3 juillet 2008 @ 23:01