En vos mots 864
Avec l’hiver qui hésite encore à s’installer de façon définitive puisque nous aurons droit à un redoux cette semaine, mais qui n’hésitera plus longtemps à prendre ses aises, je sens que je passerai prochainement davantage de temps au chaud à lire, avec une tasse de thé ou de café à proximité. C’est pourquoi je me suis un peu reconnue dans cette toile de l’artiste Becca Stadtlander, que j’ai choisie pour que vous la racontiez en vos mots.
Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement de temps pour lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier et d’écrire quelques lignes. C’est avec plaisir que nous vous lirons dans une semaine.
D’ici là, profitez des journées plus chaudes, si vous en avez l’occasion. C’est ce que je compte faire pour ma part.
Rendez-vous dans sept jours pour la suite!
Je t’écris ces mots de nulle part. Enfin. Quand je te dis nulle part, je voudrais te dire que je t’écris de là où mon cœur m’amène. Ce pays où rien n’existe au-delà de mes pensées. Des mensonges que je me raconte pour moins souffrir. Ce noir que j’habille de rose. Pour mieux échapper à mes larmes.
Je regarde les étoiles. Je me dis que j’aimerais être l’une d’elles. Perdu dans le néant de l’existence. Irremplaçable et inutile. Puisqu’on ne voit jamais que la lune. On ne parle que de la pleine lune. Jamais des étoiles égarées.
Je t’écris ces mots de nulle part. Mille fois j’ai regardé le vide. Il m’a souri. Souvent il m’a semblé qu’il m’a ouvert les bras. J’ai fermé les yeux. Pour penser à autre chose. J’aimerais encore voir le prochain printemps. Il se peut que je tombe amoureux d’un sourire. Ou du battement d’aile d’une colombe matinale et solitaire, à l ‘heure où le soleil semble vouloir s’assurer de ma présence. Avant d’exploser dans une aveuglante lumière. Comme un nouveau-né.
Je t’écris ces mots de nulle part. Pour te dire que mille fois j’ai voulu t’écrire, pour te faire mes adieux. Te dire que cette fois-ci je pars. Pour de bon.
Mille fois je me suis avoué que je t’aime. Et que si je m’en vais je ne te retrouverai plus.
Comment by Armando — 12 novembre 2023 @ 23:28
S’enivrer de thé, de café ou de vin, quand vient l’hiver. S’enivrer de mots bien alignés ou un peu en désordre dans un livre qui a su nous charmer. S’enivrer de mots qu’on libère soi-même pour les fixer, les diffuser, les extraire du silence pour les écrire et donner forme à nos idées, à des histoires. Passer l’hiver au chaud en rendant grâce au ciel d’avoir un logis, et de jolies choses dans notre univers. De jolies choses à regarder, à respirer, à aimer. Nous enivrer d’amour, celui de la vie, même quand il pleut ou neige. Vêtus et
vêtues chaudement, à Montréal, à Lisbonne, à Bruxelles, ou bien ailleurs, nous serons reines et rois de l’hiver, parce qu’ayant appris à l’aimer.
Comment by anémone — 17 novembre 2023 @ 19:32