Lali

23 novembre 2008

En vos mots 85

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Elle tourne les pages et il la regarde. Elle tourne les pages et vous la regardez. Vous aimeriez tant savoir ce qu’elle lit. Vous aimeriez tant savoir qui elle est. Vous aimeriez tant savoir qui la regarde aussi.

À vous d’inventer ce que vous ne savez pas. À vous de trouver qui elle est, ce qu’elle lit, qui la regarde. À vous de donner vie à la lectrice de Susan Merrill Ketcham. À vous de raconter. En vos mots. Sans souci du réel. Sans réfléchir. Portés par une histoire que vous seuls connaissez. La sienne, la vôtre, les deux entremêlées. Comme il vous plaira. Sans règles. Pour que je puisse offrir toutes ces histoires d’un seul coup dimanche prochain, puisque ce n’est à ce moment que je les validerai.

Qui est-elle? Que lit-elle? Qui la regarde aussi? Seuls vous pouvez le raconter.

5 commentaires »

  1. RÉFLEXION

    Du reflet d’un visage au teint fatigué,
    Le miroir a retenu un souvenir amer.
    Les mots ont appris discrètement à se taire
    Devant la réflexion d’un vieux tain patiné.

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 26 novembre 2008 @ 11:19

  2. L’écriture a ses brillances
    Étoile filante dans la nuit
    Des souvenirs, quelques errances
    Pour tromper l’insomnie

    On lit toujours le même rêve
    Quand on savoure la tendresse
    Dans le silence coule la sève
    On remonte à sa jeunesse

    On frissonne de ses caresses
    Le souvenir laisse des traces
    On voudrait d’autres ivresses
    Puisque rien ne s’efface

    L’écriture reste suspense
    Les mots deviennent des images
    On lui devine des nuances
    Et puis on rêve davantage

    Comment by Armando — 26 novembre 2008 @ 16:58

  3. Qui est-elle ? le miroir de l’absente….
    Que lit-elle ? Une histoire de vie qui aurait pu leur ressembler….
    Qui la regarde ? Un ange passe..

    Comment by chantal — 27 novembre 2008 @ 14:53

  4. Mal aux dents!
    J’avais si mal aux dents ! J’étais entré comme un fou dans la salle d’attente, presque gémissant de douleur et serrant ma joue enflammée et je tournoyais sur moi-même plusieurs fois avant de réaliser que je n’étais pas seul…
    Dans le coin de la pièce, juste à côté du miroir, une jeune femme était assise. Elle n’avait pas levé les yeux de son livre. Elle tournait lentement et délicatement les pages du livre qu’elle tenait. Ce qui retint mon regard fut son visage calme, impassible, tranquille. Ses joues étaient aussi roses que son vêtement. Peut-être avait-elle malgré tout perçu l’attention dont elle était l’objet. Elle ne bougeait presque pas, insensible à ma présence. Mes yeux se posèrent sur ses mains. De jolies mains soignées, longues et blanches qui semblaient ne tenir le livre que très légèrement. Les doigts ne tremblaient pas. Lentement, la jeune femme tournait une page et la main restait un instant en suspension avant de se placer délicatement sous le livre, tandis qu’elle contemplait longuement le feuillet sous ses yeux.
    La curiosité me prit. Mais que lisait-elle donc si attentivement ?
    A mon approche, elle leva un peu la tête, comme hésitant, puis se tourna vers moi, me tendant un ravissant sourire. Je n’osais lui parler. Je jetais un rapide coup d’oeil à la page et je m’éloignais, troublé, rougissant presque comme si j’avais surpris un secret !
    La jeune fille calme et silencieuse lisait de la poésie ! Elle lisait Pétrarque ! Pétrarque chez le dentiste ! Un lieu sauvage et barbare entre tous !
    Je répétai un moment le vers que j’avais dérobé du livre : « Une pluie de fleurs tombait des arbres sur son sein… » Comme cela lui allait bien !

    A ce moment-là, la porte s’ouvrit et le dentiste parut.
    – Mademoiselle Collange?
    La jeune femme ferma son livre, se leva et sortit d’un pas tranquille. j’étais ému par son allure, sa grâce, sa lecture…
    Avant de la suivre, le dentiste me glissa avec un clin d’oeil :
    – Elle est belle, Mademoiselle Christine, n’est-ce pas ? C’est la libraire, vous savez, au coin de la rue!…

    Je me rendis compte alors que je ne sentais plus du tout ma rage de dents!

    Comment by lakevio — 28 novembre 2008 @ 15:28

  5. C’est Valentine. C’est l’été !

    Jeudi est le jour de congé de Valentine. Elle travaille depuis plusieurs années comme gouvernante dans un manoir d’une grande personnalité.

    Dans chacune des grandes pièces sont suspendues de magnifiques toiles. Il y en a partout. Dès que Valentine franchit le grand hall après sa pause dans le parc, elle est fascinée par des toiles de Monet, Renoir, Manet, Sisley !

    Valentine travaille et vit dans un très beau décor sans parler du superbe parc.

    Trois fois par jour, elle sert Madame et Monsieur dans la belle salle à manger et ensuite le café se poursuit dans la bibliothèque.

    Journellement Valentine est entourée de toiles, de livres, d’objets de grandes valeurs.

    Ce n’est pas Valentine qui prépare les repas, il y a un cuisinier.

    Pour entretenir l’intérieur du manoir, elle a des employées sous ses ordres mais Valentine, gentille et douce comme tout, n’ordonne jamais. Elle explique avec tact.

    Son jour de congé, Valentine en profite pleinement comme en ce jour du mois d’août où il fait très chaud et l’atmosphère lourde.

    Elle décide d’aller au musée pour voir encore des toiles même si elle en est déjà bien imprégnée. Elle adore les musées et les bibliothèques.

    A l’entrée du musée, elle prend une brochure qui se trouve dans un présentoir et va s’asseoir dans l’entrée où de jolis coins bien aménagés sont à disposition des visiteurs.
    Valentine profite aussi de la fraîcheur des murs du musée et commence à regarder dans la brochure les nouveautés.

    Pas très loin, un visiteur, tout comme elle, l’observe ! Valentine n’a rien remarqué. Il est fasciné par sa douceur, son expression, par la façon dont elle tourne les pages !

    Il faut dire qu’elle est tellement absorbée par les textes décrivant les peintres qu’elle ne voit rien d’autre.

    Le visiteur, lui, la regarde toujours. Il la trouve très belle et se demande ce qu’une jeune dame peut bien faire seule dans un musée. Jolie comme un cœur, il se dit qu’elle devrait plutôt faire les magasins ou boire une boisson dans un salon de thé avec des amies…Il se pose plein de questions. Valentine ne remarque toujours rien. La peinture l’intéresse trop.

    Après deux heures de temps, Valentine décide de rentrer pour se reposer. Bien sûr qu’elle reviendra au musée. Peut-être la semaine prochaine et cette fois-ci, elle arpentera les grandes salles d’exposition mais aujourd’hui, la chaleur la fatigue un peu.

    Lorsque Valentine se lève pour partir, le visiteur se lève aussi et dit, Mademoiselle, Madame…il bafouille quelques mots qu’elle n’a pas compris mais a vu dans son regard de jolies étincelles ! Sur le moment, Valentine n’a pas réagit mais en cours de route, elle se dit qu’elle aurait dû lui répondre ne serait-ce que par politesse. Elle n’en revenait toujours pas qu’un homme l’ait remarquée.
    Avec tort, Valentine s’est toujours dit que l’on ne remarque pas une gouvernante !

    Jusqu’à ce jour, elle ne savait pas qu’elle était belle. Personne ne lui avait dit.

    Mais son cœur lui murmure : Valentine, retourne la semaine prochaine au musée. Il se peut que le visiteur soit à nouveau là mais cette fois, ne manque pas de lui répondre…

    Comment by Denise — 30 novembre 2008 @ 5:10

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