En vos mots 84
Mange-t-elle seule par choix, pour profiter de cette pause pour lire ou parce qu’elle mange plus tard que les autres? Ou ne l’a-t-on jamais intégrée au groupe parce qu’elle est la plus récente arrivée? Ce n’est pas à moi de le dire. Les aventures de la lectrice de Gevork Vartanovich Kotianz n’appartiennent qu’à vous, qu’à votre imagination. Et de plus, vous avez toute la semaine devant vous pour laisser celles-ci venir à vous puisque nous lirons tous vos écrits dimanche prochain et pas avant.
En vos mots, c’est votre rendez-vous du dimanche, la catégorie qui vous appartient intégralement.
Je ne suis dans ce cas que l’accrocheuse de toiles qui laisse sur votre écran de quoi vous inspirer, avec chaque fois l’espoir que la toile vous parlera. Espoir qui n’a jamais été déçu. Ce qui me pousse chaque dimanche à vous trouver autre chose. Qui diffère de la semaine précédente. Qui se démarque. Pour avoir le bonheur par la suite de vous lire.
Puisse la toile du jour vous donner des idées et des mots! Bon dimanche à tous!
CACHE-CACHE
Dans la forêt des arbres mauves
Un écureuil joue dans les feuilles.
Il a trop bien caché ses noix.
Il cherche et n’en trouve que trois.
Sur un banc bleu en camaïeu
Pense la fille au regard brun.
Elle a trop bien caché ses rêves.
Elle cherche et n’en retrouve aucun.
Flairjoy
Comment by Flairjoy — 18 novembre 2008 @ 9:52
Elle se perd dans le regard
D’un souvenir d’autrefois
C’était sur le quai d’une gare
Des retrouvailles, la joie
Un automne plein de couleurs
L’amour à portée du cœur
Bisous sucrés et des saveurs
Quelques instants de bonheur
Ils se sont roulés dans l’herbe
Elle se rêvait petite fée
C’était un matin superbe
Un soleil de fin d’été
Il lui a raconté des chansons
Et lui a montré la tendresse
Dans l’orange les jours s’en vont
La nuit s’invente une jeunesse
Elle donnerait quelques années
Pour entendre le bruit de ses pas
Elle se dit qu’elle aurait aimé
S’endormir blottie dans ses bras
Comment by Armando — 19 novembre 2008 @ 8:12
Ce matin, Céline s’est réveillée gaie comme un pinson. Elle s’est préparée pour aller travailler tout en chantant. La veille, elle avait déjà sorti sa belle robe verte pour son rendez-vous de midi dans le parc avec Thierry, son ami. Il aimait la voir dans cette robe.
Elle lui avait dit au téléphone : nous irons manger tous les deux, c’est une surprise. Lui, tout heureux lui a répondu, merci ma chérie. Je me réjouis tant.
Avec tout son amour, elle a préparé la veille, un sympathique pique-nique et avait déjà repéré le banc souvent inoccupé devant le bel étang. Comme on va être bien ici et nous pourrons regarder les prospectus tranquillement pour nos futures vacances.
La journée s’annonça très belle déjà tôt le matin. Une journée où tout sent bon. Une journée qui donne des ailes.
Elle prit soin de placer le pique-nique dans un joli sac à cet effet et n’oublia pas les prospectus ni son fameux livre au cas où elle aurait un peu d’avance !
La matinée lui sembla longue…à tout bout de champs elle regarda l’horloge puis arrive enfin midi. Céline avait pris soin de mettre toutes ces petites affaires dans le dernier tiroir de son bureau. Elle prit le tout et à 12h02, elle était déjà en route pour le parc.
Ouf ! Le banc est libre. D’un pas alerte, elle se dirigea vers celui-ci en étalant le pique-nique et son sac, afin que personne d’autre que Thierry ne vienne s’asseoir. On ne sait jamais !
Thierry termine son travail à 12h15 et son trajet est un peu plus long que celui de Céline.
Pour passer un peu le temps, Céline ouvre son livre mais son impatience est à fleur de peau.
Le soleil brillait toujours, les petits oiseaux venaient quémander quelques miettes, et les nénufars sur l’étang étaient magnifiques. Céline pensait voir une toile d’un grand peintre.
Le cadre était bucolique.
Toutes les cinq minutes, Céline regarda sa montre. Bientôt 13h00 … mais comment cela se fait-il ? Il devrait déjà être là ? Son visage devint triste, tout était gris autour d’elle comme si un gros nuage avait effacé ce cadre idyllique.
Ce n’est pas normal se dit-elle. Ce n’est pas dans ses habitudes. Que lui est-il arrivé ? Son cœur tapait très fort d’inquiétude.
Elle reprit toutes ses affaires et n’avait plus du tout envie de manger. Elle retourna à son travail avec les épaules basses. Le pas n’était plus alerte, l’air ne sentait plus l’odeur des fleurs et le chant des oiseaux s’était tu.
Elle s’assit devant son ordinateur, le cœur triste, le teint pâle et des idées noires… Elle remit tout en place dans le dernier tiroir et regarda le téléphone…Je l’appelle ou je ne l’appelle pas ?
C’est pourtant à lui de le faire pour s’excuser ! Oui, mais s’il a eu un accident ? Quel tourbillon dans sa tête et son cœur.
Bon ! Je vais composer son numéro de téléphone.
– Allo, allo, Thiery, est-ce toi ?
– Oui ma chérie !
– Mais que t’est-il arrivé mon amour, je t’ai attendu…
– Je suis désolé mon cœur, je savais que tu serais triste et moi plus encore. J’ai eu un appel de l’hôpital me disant que maman a dû être hospitalisée d’urgence. Il était impossible de te joindre. Je l’ai pourtant fait à ton travail mais on m’a dit que tu étais déjà sortie et tu n’avais pas ton portable. Tu l’as oublié sur ton bureau. C’est ta collègue qui m’a répondu. Ma chérie, nous nous verrons ce soir, je viendrais et nous pourrions rendre visite à maman si tu le veux bien ? Elle t’adore. Elle a été renversée par une voiture. Je crois que ses jours ne sont pas en danger.
– Bien sûr Thierry, cela va de soi, je t’accompagnerai.
Tous les deux raccrochèrent le téléphone. Maintenant Céline était anxieuse pour sa future belle-maman car elle l’aimait très fort et c’était réciproque.
D’un autre côté, elle était soulagée concernant « son amour ». Il était toujours là et elle a entendu sa voix. Son cœur fit moins de bruit…et était plus serein !
« On ne peut aimer que dans la sérénité, autrement on s’égare ».
Marie-Claire Blais
Comment by Denise — 19 novembre 2008 @ 16:11
Demain… dimanche.
Je vais aller faire mon marché : un petit bouquin de poèmes en hors-d’œuvre, avec un peu d’exotisme si jamais il y a quelques Ethiopiques. Un roman par personne, cela suffira s’il est tendre et de qualité, et je le ferai mijoter avec quelques essais ou quelques récits autobiographiques pour qu’il ait une saveur un peu originale. Ah ! Il ne faut pas que j’oublie les recettes de grand-mère : un bon plat traditionnel et qui tient au corps par ces temps de froidure : quelques Lettres, Contes ou Caractères donneront de la tenue à l’ensemble. Une petite sauce sauvage à la rimbaldienne pimentera bien quelques biographies sulfureuses que nos grands toqués savent si bien nous concocter.
Une vieille édition d’Alcools ou quelques grands crus baudelairiens à moins que l’eau claire de la Sorgue ne rafraîchisse davantage… je verrai…
Qui sait ce que je vais trouver en allant au marché du livre à Montréal (Non, pas le Salon du livre ! Lali a dit : « foire », comme on dit « Foire aux truffes » dans le Périgord ! ) mais si je trouve un bon producteur, caché derrière le quinzième stand de l’allée 23, près du distributeur de boissons froides et chaudes ou sodas… Sûr que je lui achète une de ses salades, elle sera toute fraîche, comme je les aime !
Comment by Reine — 23 novembre 2008 @ 3:54