Lali

9 mai 2021

En vos mots 735

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Je vous ai proposé en 2012 une illustration de l’artiste finlandaise Inge Löök. Et comme j’aime beaucoup celle-ci, pour sa fantaisie et son humour, j’ai décidé de vous offrir une autre de ses illustrations afin que vous la racontiez en vos mots , comme vous le faites si bien semaine après semaine.

Aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, comme le veut l’habitude, ce qui vous laisse amplement le temps d’examiner cette scène sous tous les angles, de nous concocter une histoire et de lire les textes déposés sur l’illustration de dimanche dernier. Et même de commenter ceux-ci si vous en avez envie.

D’ici là, que la semaine soit douce. Tout simplement.

2 commentaires »

  1. Ma vie est une pile de livres,
    Et je gravis cette pile à vivre.
    Vers le haut de la pile j’arrive.
    Je flâne en chemin mais j’arrive,
    Pépé, mémé, patience, j’arrive.
    Même si je ne sais qui va me suivre
    Dans ce voyage vers l’autre rive.
    Je prends tout mon temps, mais j’arrive!

    Comment by anémone — 13 mai 2021 @ 15:14

  2. En ce temps-là, le monde me semblait plus grand. J’avais 12 ans. J’étais indocile. Je ne pensais qu’à m’amuser jusqu’à l’épuisement. Sans autre contrainte que celle d’être heureux.
    Mon seul cauchemar était la voix de Maître Debary. Chaleureusement familière : « Jeune homme, pour vous calmer, vous allez vous mettre debout et me lire la Lettre de la prison de Birmingham. Dès Mes chers frères dans le Ministère, que je viens de lire…. et vous vous arrêterez à j’ai opté pour la seconde manière. »
    Et lorsqu’il m’arrivait de contester, j’entendais sa voix aussi ferme qu’un couperet : « Arrêtez vos jérémiades et lisez… sinon je vous infligerai quelques paragraphes de plus… » Et il terminait avec un sourire empanaché : « Cela vous ferait le plus grand bien, d’ailleurs! »
    C’est alors, résigné et sous contrainte, que je me lançais dans le grand inconnu de lire, interrompu ici et là par « Respirez, jeune homme, respirez… » ou encore « Allez, du nerf… ce ne sont pas des mots inertes… Prenez de la hauteur… Incarnez ce que vous lisez. C’est du Luther King tout de même….»
    Alors que j’étais à mille lieux de savoir qui était ce Luther King.
    Luther n’était qu’un méchant personnage d’une bande dessinée dont j’ai oublié le nom et l’autre, le King, était le gars qui miaulait à la radio jusqu’à pas d’heures Are you lonesome tonight?
    En ce temps-là, les inépuisables punitions de Maître Debary portaient des noms bizarres. Tolstoï, Hemingway, Kipling, Hugo, Verne, et tant d’autres. Et je les détestais, autant que lui.
    Cinq décennies après et pour aussi étrange que cela puisse paraître, il m’arrive de me promener dans les allées des libraires et de me demander, tel un masochiste, quelle punition je vais pouvoir m’offrir. Mais ça, je ne le dirais jamai. Maître Debary serait trop heureux.

    Comment by Armando Ribeiro — 14 mai 2021 @ 1:31

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