Lali

31 août 2008

En vos mots 73

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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À quoi peut bien rêver la lectrice de Godfrey Kneller, son agneau pressé contre elle et le livre à la main? Ce n’est pas à moi de le dire, mais à vous, puisque la toile vous appartient pour une semaine. Le temps qu’elle vous livre ses secrets. Le temps qu’elle dévoile une partie de vous-même. Le temps que les mots s’organisent dans votre esprit. Afin que cette toile ne soit plus juste une toile, mais qu’elle nous révèle des histoires que vous nous raconterez en vos mots. Comme vous le faites chaque semaine. De dimanche en dimanche.

Puisse la toile ne pas rester muette. Puisse la lectrice vous chuchoter à l’oreille quelques mots qui vous inciteront à poursuivre sans elle.

Pour le bonheur de vous lire dimanche prochain.

Bonne semaine à tous!

4 commentaires »

  1. Elle tient dans ses bras ronds l’agneau pur des baroques
    Et sur son coeur pudique un livre de prières.
    L’innocente boudeuse au regard écroué
    N’a d’envie que de fuir dans le jardin du fond
    Laissant l’agneau si doux gambader à son aise,
    Et elle, changer sa bible pour un roman savon!

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 31 août 2008 @ 15:37

  2. Promise avant d’avoir aimé
    À un mariage indésirable
    Son père avait tout arrangé
    Une décision non négociable

    Il était de trente ans sont aîné
    Veuf, buveur et sans passion
    Elle ne pourrait jamais l’aimer
    Elle ne voulait pas de son nom

    Elle qui rêvait d’un coin du feu tout chaud
    D’un peu de musique et d’allégresse
    De s’endormir dans la volupté des mots
    Murmures avec poésie et noblesse

    Elle qui rêvait d’un nid d’enfants
    Et d’une épaule pour s’endormir
    D’être grand-mère dans quelque temps
    Et puis de s’embellir de ses souvenirs

    Mais les rêves de leurs enfants
    Etaient morts dès leur naissance
    Le saint intérêt des parents
    N’avait de cœur que pour la finance

    C’est son père seul qui sait
    Quel est le chemin qu’on lui donne
    Et quand est une fille on se tait
    Dans un silence de Madone

    Le mariage c’est pour demain
    Toute la famille est ravie
    Mais dans un cœur en chagrin
    Il va s’éteindre une vie

    Comment by Armando — 2 septembre 2008 @ 9:38

  3. Je ne voudrais pas me faire trop remarquer… mais vous savez qu’il est de mode de « positiver » ! Et pas seulement dans la publicité !
    Or, je vois que vous résistez à cette tendance et que vous vous perdez en sanglots déchirants sur cette pauvre bergère : « Il pleut, il pleut… » qui ressemble à s’y méprendre à ce pauvre Sylvinet perdu dans les marécages berrichons de George Sand, avec son agneau.

    Mais si vous regardez le tableau de près ! Vous constatez, comme moi, que la petite bête est aux anges ! Que pour rien au monde l’agneau ne donnerait sa place. Il a l’air de sourire et même de rire avec ses deux petites oreilles qui ressemblent à des couettes ! Il semble dormir mais vous écoute ! et se dit que pour une fois, au lieu de le mettre dans un coin du tableau, en contre-jour d’une nativité ou sur un angle d’un Millet, d’un Troyon ou d’une image victorienne, le peintre l’a placé au centre !
    Regardez sa cuisse et son mignon derrière au premier plan ! Enfin il est autre chose qu’une… selle d’agneau !
    Quant à la charmante, elle n’est là que pour le tenir, pour qu’il reste en place. Bref, pour lui faire prendre la pose. C’est tout. Et enfin, elle a chaud !
    Le bouquin ? « Cela fera plus noble… » a dit l’artiste. D’ailleurs elle ne sait pas lire.
    Tout ce qui lui reste à faire : compter les moutons… en attendant que la séance soit levée.
    Vite ! Car son ami l’attend ! Dans le pré !

    PS : Lali, t’as encore une tasse de café ?!

    Comment by Reine — 7 septembre 2008 @ 8:38

  4. Un grand bol, si tu veux, Reine, je viens tout juste d’en faire. Noir? Du sucre? De la crème?

    Comment by Lali — 7 septembre 2008 @ 8:40

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