En vos mots 698
Quand l’aventure d’En vos mots a débuté, je ne savais pas dans quoi je m’aventurais. Je ne savais pas plus si elle allait plaire et si j’allais recevoir des textes chaque semaine.
Treize ans plus tard, je puis affirmer que ce fut un succès. Pas un seul dimanche sans texte à valider, et chaque fois un d’Armando, qui a été au rendez-vous semaine après semaine. Et depuis trois ans, toujours un d’Anémone. Et de temps en temps, un ou deux de plus. Pas sept ou huit comme au début, mais tout de même au moins deux. Il y a de quoi se réjouir.
Aujourd’hui, c’est une illustration mettant Paris à l’honneur, signée Babette Koenig, que je vous propose. À vous désormais de lui donner vie à votre façon. Mais il n’y a pas d’urgence, car aucun texte déposé ne sera validé avant dimanche prochain.
Cela vous laisse donc plus que le temps d’écrire quelques lignes et de lire les textes déposés sur la toile de dimanche dernier. D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à ceux qui les lisent.
À cette heure-ci, les oiseaux ont déjà oublié la magie de l’aube.
J’aimerais ne penser à rien. Respirer l’odeur du petit matin. Rien d’autre. Devenir un détail discret et subtil dans le tableau mouvant du temps qui s’épuise à chaque seconde. Comme ce million de petites choses qui ont une raison d’exister et sans lesquelles rien ne serait plus. Même pas l’air qu’on respire.
À cette heure-ci, les oiseaux observent ahuris les premiers passants.
Une fille assise sur un banc semble hypnotisée par sa lecture. Elle a l’air tellement ailleurs que j’ai peur que le poids indiscret et curieux de mon regard puisse briser cet instant. Et pourtant, je me dis que tout serait différent sans la beauté paisible de sa présence.
Me viennent à l’esprit ces heures noyées dans la mer des souvenirs. Des sourires. Des larmes. Des départs. Que la vie est chose éphémère et inapaisée. Et dire que malgré chacun de nos silences on veut croire encore qu’elle est là puisque le cœur cogne. Même si.
À cette heure-ci, les oiseaux dansent devant ma fenêtre.
Apaisé. J’ai caressé le visage de celle qui m’a toujours manqué. Je sais que ceux qui souffrent ne peuvent qu’aimer. Ne savent qu’aimer.
Je l’ai prise par la main. Je marche à pas perdus vers une destinée inconnue. Et pourtant que le chemin a été long avant ce premier pas.
Comment by Armando — 25 août 2020 @ 2:04
J’aime tant les parcs de Paris
Si accueillants aux visiteurs.
On y flâne, ou bien on y lit
Dans le calme et la torpeur.
Quand reverrai-de donc Paris
Avec ses parcs si enchanteurs?
Leurs sièges où on est bien assis,
Entouré des oiseaux chanteurs.
Où sont donc les parcs de Paris,
Refuge aimé des lecteurs,
Ou l’on se sent bien à l’abri,
Du bruit des villes et des moteurs?
J’envoie un message à Paris
A ses jardins, je rends honneur.
Une grande brassée de mercis,
Pour ces souvenirs de bonheur!
Comment by anémone — 28 août 2020 @ 8:38
Elle venait de s’asseoir dans ce petit jardin proche du Sacré Coeur, à Montmartre. Un peu de repos après la longue marche pour s’approcher de ce lieu hautement touristique. Les ruelles pavées, en pente, les volées de marches pour atteindre le parvis. La chaleur de ce mois de novembre : étonnante.
Tant d’images rêvées puis, là, devant ses yeux.
Ses amies avaient pris de l’avance, plus jeunes et légères. Il était temps de revoir la carte du guide pour retrouver son lieu de séjour.
Revoir les petites sculptures, si discrètes, en fonte, insérées dans la rambarde protégeant le surplomb des marches.
Descendre celles-ci, avec précaution, pour atteindre la place à la fontaine, puis passer devant le Marché Saint-Pierre, fermé ce dimanche.
Hésiter, prendre à droite, ou à gauche, cette rue ou poursuivre tout droit. Sa boussole intérieure s’affole, composer le numéro de ces amies, loin devant.
Pas de réponse ! Alors suivre son instinct, retrouver enfin la place du théâtre Charles Dullin, et apercevoir enfin, Suzanne et Marie-Andrée. Ouf !
Heureusement, que j’avais pris soin de me munir de la carte de ce quartier parisien.
https://lamaisondesmarguerites.wordpress.com/2015/02/18/les-lecteurs-de-montmartre/
Comment by LOU — 30 août 2020 @ 10:49