En vos mots 621
Mais de quoi peuvent bien discuter les personnages imaginés par le peintre Max Ringhandt, livres ouverts et penchés sur le globe terrestre? C’est ce que nous saurons dans sept jours lors de la validation des textes que vous aurez déposés d’ici là, comme le veut l’habitude.
Profitez-en pour lire ce que les envosmotistes ont écrit pour animer la scène livresque de dimanche dernier avant de vous lancer. Après tout, vous avez le temps!
Et surtout, bon dimanche, bonne semaine et bon mois de mars, le printemps se prépare…
Que sais-tu de Galilée
De la torture, de l’inquisition
Dire qu’on n’a pas bougé
Au nom de la sainte religion
Que sais-tu d’Amstel
D’une jeune fille en pleurs
On dit que la guerre est cruelle
Mais la bête respire encore
Que sais-tu de Huntsville
De la première femme exécutée
Et de tous ces mots subtils
Qui enjolivent nos préjugés
Et toujours quelqu’un d’absent
Le cul vissé dans son confort
Qui surfe sur l’air du temps
Pour qu’on s’apitoie sur son sort
Que sais-tu de ces bateaux
Partis au lever du jour
Découvrir des mondes nouveaux
Sans connaitre le retour
Que sais-tu des tous les oubliés
Accrochés à nos silences
De ces tableaux dans les musées
Qui méprisent nos ignorances
Que sais-tu de ma vie
Pour venir raturer mes pensées
Écrire des points sur mes i
Pour m’imposer tes idées
Et j’entends toujours quelque part
Bien avachi dans sa berceuse
Quelqu’un me dire qu’il va falloir
Voir son bon côté des choses…
Comment by Armando — 10 mars 2019 @ 2:10
On ne doutait plus trop que la terre fût ronde.
Mais les cinq continents éveillaient la faconde
De quatre ecclésiastiques en quête de discours,
Pour que de leur routine fût distrait le long cours.
Ils n’étaient pas d’accord, plusieurs mettaient en doute
La fiabilité de données que somme toute
On ne pouvait d’aucune façon vérifier
Et que nul ne pouvait réellement prouver.
Ils se quittèrent frustrés, se sentant bien ignares,
Et voulant éviter un début de bagarre.
Ils se réconcilièrent autour d’un dîner.
Personne ne pensa aux pauvres qui jeûnaient.
De ces pays lointains où il y a des esclaves,
Ils ne connaissaient rien, et eux ils étaient braves.
Avant la fin du jour ils avaient oublié
Qu’il existait des pauvres dans le monde entier.
Ou plus exactement, ils trouvaient ça normal,
Ils avaient leurs idées sur le bien et le mal.
Ils dormiraient ensuite la conscience en paix,
Avec un ventre qui, candide, se repaît.
Aujourd’hui chacun sait comment est fait le monde,
Certains le trouvent beau, d’autres le jugent immonde.
L’esclavage a changé, mais toujours il existe.
La science a progressé, les croyances subsistent.
Demain qu’en sera-t-il de notre globe terrestre?
L’humain explore les astres et nie sa planète.
Réveillons nos consciences, et recherchons la paix,
Et de notre univers, cultivons le respect!
Comment by anémone — 10 mars 2019 @ 7:10