Lali

5 novembre 2017

En vos mots 552

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

DEBRAY (Danièle)

Mais que peut bien lire avec tant d’avidité la lectrice de Danièle Debray? À vous de nous le dire et de faire vivre ce tableau, comme vous le faites si bien semaine après semaine depuis plus de dix ans.

Ce n’est que dimanche prochain, et pas avant, que les commentaires seront validés en blocs, comme je viens de le faire pour ceux que vous avez déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

5 commentaires »

  1. Depuis quand n’avait-elle plus reçu de nouvelles de sa fille?
    Ni missive, ni téléphone!
    Alors elle lisait le journal, comme on lit une lettre.
    Elle grappillait parmi les lignes ce qui pouvait lui faire penser, de près ou de loin,
    A la chair de sa chair, enfuie.
    Depuis quand ne savait-elle plus rien d’elle?
    Depuis toujours peut-être.
    Quand elles se voyaient et habitaient ensemble, qu’échangeaient-elles?
    Quand au début elle recevait des lettres, que disaient-elles?
    Sa fille chérie, bien aimée, il fallait bien le reconnaître,
    Restait une étrangère, l’avait toujours été.
    Alors elle lisait le journal, comme on lit une lettre.
    Comme des mots écrits pour elle, sur des feuillets.
    Sa fille unique, pour qui elle espérait une si belle destinée,
    Est-ce qu’un jour elle la reverrait?
    L’avait-elle jamais vue?
    Celle qui jamais rien ne racontait.
    Celle qui passait le plus clair de son temps hors du foyer,
    Comme perpétuellement en voyage.
    Alors elle écrasait une larme, derrière ses lunettes à double foyer.
    Et elle lisait le journal, comme on lit une lettre,
    Refusant sur elle de s’apitoyer.
    Ce qu’elle lisait la faisait rêver.
    Elle espérait pour sa fille un destin de star,
    Une excuse toute trouvée: si occupée!
    Photographe, journaliste, actrice, femme d’affaire…
    Parfois elle avait peur, car les nouvelles des actualités
    N’étaient pas souvent bonnes.
    Mais elle s’évadait dans l’aventure, les news people,
    Et les histoires à suivre, les feuilletons romancés.
    Des infirmières toujours sur la touche, n’ayant pas le temps d’appeler leurs parents.
    De institutrices dévouées, dont la famille était devenue les enfants.
    Qu’avait d’ailleurs de bien intéressant sa veille mère?
    Elle non plus n’avait jamais grand-chose à dire.
    C’est pourquoi elle lisait le journal, comme on écrit un brouillon dans sa tête,
    Pour qu’elle ait quelque chose à raconter, le cas échéant,
    Si sa fille revenait, ou se faisait connaître.

    Comment by Anémone — 5 novembre 2017 @ 10:02

  2. Je me souviens de ses yeux
    De la tendresse de la fin du jour
    Un automne dessiné pour deux
    Pour quelques mots d’amour

    L’amour n’a rien de passager
    Même si on le dit au passé
    On ne cesse jamais d’aimer
    Ceux que nous avons aimés

    À l’encre sépia de mes souvenirs
    La maladresse des sentiments
    Quand on ne sait pas trop quoi dire
    Est-ce que « je t’aime » est suffisant…

    Comment by Armando — 9 novembre 2017 @ 1:27

  3. Ah! Mince j’avais écrit un texte… Aurais je oublié de le publier?
    J’ai peut être été trop rapide et perdu le commentaire…

    Comment by Pivoine — 12 novembre 2017 @ 14:39

  4. Tu sembles en effet avoir oublié de le publier.
    Quel dommage!

    Comment by Lali — 12 novembre 2017 @ 17:27

  5. « Comment ai-je pu rater cette annonce? » se dit madame Bao en dépliant le bout de journal déchiré dans lequel elle allait justement emballer ses épluchures de crevettes.

    Comment by Adrienne — 13 novembre 2017 @ 1:44

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