Lali

23 avril 2017

En vos mots 524

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Alors que je viens tout juste de valider les textes que vous avez déposés sur la toile de dimanche dernier, textes que je vous invite d’ailleurs à lire, je vous propose en ce dimanche quelque chose de spécial.

L’aquarelle de cette semaine m’a été offerte par une lectrice du pays de Lali. Je ne vous dirai pas qui elle est tout de suite. J’aime l’idée que vous écriviez sans savoir qui se cache derrière cette petite toile qui a traversé l’océan et que je compte encadrer. Pas vous?

Vous avez donc sept jours devant vous pour faire vivre cette jolie scène, car aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

6 commentaires »

  1. Je suis la lampe bleue.
    Je suis le livre.
    Je suis les fleurs.
    Leur présence colorée,
    Leur parfum.
    Et je veille sur Lali,
    A son bonheur.
    De la part d’une amie,
    De tout coeur.

    Comment by Anémone — 23 avril 2017 @ 9:11

  2. Le feu crépite dans la petite cheminée, à l’angle de la pièce. Blottie dans le fauteuil, me voilà contemplant les papillons des ombres qui jouent sur les murs couleur coucher de soleil. La pièce se réchauffe et moi aussi. Le chevalet retient le feuillet de papier. J’attends, j’examine, je pose le pinceau virtuellement, là ou là.
    Sur le guéridon, la lampe aux pieds de bronze et support de marbre noir. La lumière douce éclaire le vieux dictionnaire et le petit bouquet de roses épanouies. La boîte aux petits carrés d’aquarelle à portée de main, le pinceau posé à plat, le petit verre d’eau et le chiffon, et je reprends par petites touches le fonds. J’avance, je pose un peu d’eau, un peu de peinture. Je recule, non cela pourrait être mieux. J’ajoute une pointe de ce jaune, je change de pinceau, celui-là bien plus fin me permettra de faire les pétales, les feuilles.
    Je vais vers la cheminée et je glisse dans le foyer, écartant le pare-feu une nouvelle bûche. Puis je rejoins mon fauteuil et me laisse captiver par les flammes qui dansent.
    😉

    Comment by LOU — 25 avril 2017 @ 3:53

  3. Le grand carton à dessins ouverts, des ébauches, des ratés, des lavis ne ressemblant à rien, des essais inachevés, des grands, des petits, et puis celui-ci. Alors bien sûr, il ne pouvait qu’être adressé à Lali…

    Comment by LOU — 25 avril 2017 @ 6:36

  4. Lorsque l’aube me parlera
    Du souvenir du temps passé
    Et que quelques mots de toi
    À mes larmes mélangés

    Lorsque le silence du jour
    Ne me dira que ta tendresse
    Et ce que j’aurai fait de détours
    Entre chagrins et tristesses

    Je n’aurai plus que nous
    Pour faire battre mon cœur
    Et même si l’amour est tout
    Tout le reste n’est que douleur

    Comment by Armando — 30 avril 2017 @ 2:59

  5. semaine après semaine, je suis ébahie par le talent poétique d’Armando! ébahie et admirative.

    Comment by Adrienne — 30 avril 2017 @ 9:02

  6. C’est arrivé quand elle a ouvert l’enveloppe, dimanche, il y a deux semaines.
    Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes d’agir ainsi, pour peu que je la connaisse.
    L’avant-veille, elle m’avait découverte, s’était approchée de moi, m’avait regardée, longtemps. Au bout de ses doigts presque joints, ma corolle jaune. Elle m’avait cueillie avec la précaution caressante d’une longe tige, portée avec les autres près des plis que faisaient sa robe au rythme de ses pas, ou contre son cœur que je sentais sous sa veste. Redécouverte et placée de suite à la droite du bouquet, la dernière, j’avais tressailli. Entre et sur les pierres qui nous faisaient nous dresser ensemble dans le pot, elle avait fait couler et renouvelé une eau claire, froide, bleue comme une lame.
    Le soleil et la lampe me faisaient lumière, jour et nuit je voulais l’éclairer de ma couleur intacte, quand elle écrivait, les os de sa main repliée repoussant peu à peu le dos du livre, petit bruit cuir contre bois, cadencé. Elle cherchait ses mots dans nos pétales, et s’attardait sur les miens, j’étais la dernière que ses yeux fixaient avant de retourner au papier à lettres, je voulais lui donner plus que cela.
    Ce dimanche-là, j’étais encore droite, je pouvais regarder les champs où je suis née quand je l’ai vue près de la porte qu’elle venait de refermer, s’appuyer vite sur la table bleue, y saisir un objet effilé et plat et poser l’enveloppe. J’ai entendu un bruit de papier, régulier, puis un autre, court, un peu plus fort, et pour la première fois, sa voix. Juste un son, ni voyelle ni consonne. Elle a lâché l’objet, porté ses doigts à ses lèvres, et a couru dans la pièce. Sa main qui m’avait cueillie m’a heurtée au passage, vite, fort, j’ai vu le sol se rapprocher, puis se figer. Je ne peux pas voir ce qu’elle fait dans l’autre pièce, ma pliure me fait mal, je voudrais qu’on me relève. Même si le temps m’est court, je voudrais. Plus la voir que savoir. Je crois qu’il n’y avait rien dans l’enveloppe.

    Comment by Muriel-Cécile — 30 avril 2017 @ 14:46

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