En vos mots 456
Un enfant qui dort a toujours quelque chose d’attendrissant, et encore plus quand un livre est resté ouvert sur les couverures. Pour cette raison, j’ai eu envie de vous proposer pour ce premier En vos mots de l’année cette scène de l’illustratrice argentine Nora Hilb. Pour le plaisir de lire vos histoires véridiques de A à Z ou totalement inventées.
Ce n’est que dans une semaine, comme le veut l’habitude, que tous les commentaires déposés seront validés en bloc, ce qui vous donne largement le temps d’écrire quelques lignes.
D’ici là, bon dimanche et bon début d’année!
Temps béni de l’enfance,
Où les compagnons de chambre
Partagent le même lit,
Sans distinction de sexe, de nombre, ni de genre.
Pour seule norme un amour très tendre.
Repos du corps, de l’esprit, de l’âme
Auprès d’affectueux amis, dans une harmonie
Bien au-delà de simples gammes.
Si d’autres lois assujettissent les êtres,
Les orientant souvent vers quelques drames,
Règles auxquelles, baissant l’oriflamme,
Moi aussi je me suis pliée,
Chaque nouveau jour me voit rendre grâce
D’être revenue par tous les détours
En un temps mûr de mon âge
A des amours plus spontanées.
Et au fond, quelle belle évidence:
Ce monde, tout en filigrane,
Malgré la rigueur imposée ,
En moi, intact, est resté gravé.
Comment by Anémone — 3 janvier 2016 @ 14:36
Sur le reposoir de mes nuits blanches
Pied de nez, pied de lit, mes rêves bien au chaud,
Je ne les ai point vus durant ces insomnies,
Aux cent diables vauverts, aux mille gémonies,
C’est ici aussi vain qu’un vieux sommier à eau…
Petits pois de Princesse et lattes sans écho,
Comptages de moutons aux laines dégarnies
N’apportent que fureur, colère démunies
Sur tous ces cauchemars planqués sous mon cerveau…
Je n’arrive à dormir, c’est cela qui résonne.
Mes draps sont trop serrés, ils me bloquent toujours,
Tourne et tourne mon corps sous ma tête à rebours…
Tonne et tonne ma voix : Nom d’un petit bonhomme !
Houf… enfin je somnole… Alors que patatrac,
Là encore je gis, coincé par mon clic-clac
Cavalier
Comment by Cavalier — 8 janvier 2016 @ 6:50
Si mon père était un ourson
Si mon père était un ourson,
Ma tante Alice un gros pigeon,
Si mon oncle était un trapèze,
Ma sœur Anne, un bâton de chaise,
Si ma marraine était un mât,
Mon grand frère, un œuf sur le plat,
Et l’école, une vieille cruche,
Je ne sais pas comment irait
Le monde étroit que je connais,
Mais je rirais, ah, je rirais
À faire sauter les volets.
(Maurice Carême, L’Arlequin, 1970)
Comment by Ffup de Bretagne — 8 janvier 2016 @ 7:06
Prince de sang ou mousquetaire
Cowboy intrépide ami des Indiens
Chevalier blanc ou vil corsaire
Saltimbanque ou tendre magicien
Des pieds dessinés dans le sable
Et des rêves plein les yeux
Quelque douze points au scrabble
Et l’insouciance d’être heureux
Puis s’endort comme un ange
Entouré de ses bons amis
Et pour que rien ne le dérange
On veille sur ses nuits
L’enfance, ce n’est que ça
Et un millier d’autres choses
Dans mes souvenirs quelquefois
Ce n’est que le parfum des roses
Comment by Armando — 10 janvier 2016 @ 5:47
Moi je dors avec nounours dans mes bras
Chaque soir, je lui parle tout bas
Je lui raconte tous mes petits chagrins
Et je m’endors sans plus penser à rien
Le matin, c’est moi qui le réveille
Et malgré qu’il fait la sourde oreille
Je l’aime autant que maman et papa
Moi, je dors avec nounours dans mes bras
https://www.youtube.com/watch?v=_pYljulZ3kY
Comment by Adrienne — 10 janvier 2016 @ 13:04