En vos mots 443
Alors que je viens tout juste de valider les commentaires que vous avez déposés sur l’illustration de la semaine dernière, que je vous invite d’ailleurs à lire, voici venue l’heure de vous proposer une nouvelle scène livresque.
Qu’inventerez-vous à partir de la toile de Michaël Brack? Quelle direction prendrez-vous? Servira-t-elle prétexte à vous parler de vous? Choisirez-vous les vers ou la prose?
Nous le saurons dans une semaine. Pas avant. Comme le veut l’habitude.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Ce jour-là, elle découvrit enfin le passage qui menait à la crypte sous l’immense basilique. Elle contenait des rayonnages remplis de livres.
Tous ceux qui avaient été mis à l’index au fil des siècles y étaient bien rangés dans l’ordre alphabétique: d’Alembert, Balzac, Baudelaire, Pierre Bayle, Simone de Beauvoir, Henri Bergson, Condorcet, René Descartes, Diderot, Alexandre Dumas (père et fils), Fénelon, Flaubert, Fontenelle, Gide, Victor Hugo, Lamartine, Lamennais, Maurice Maeterlinck, Michelet, Montaigne, Montesquieu, Blaise Pascal, Rabelais, Rousseau, Sainte-Beuve, George Sand, Stendhal, Voltaire, Zola.
Bref, on y était en excellente compagnie.
Et il suffisait d’ouvrir un de ces volumes au hasard – Voltaire, par exemple – pour faire fuir immédiatement le spectre de l’horrible danger de la lecture.
Comment by Adrienne — 10 octobre 2015 @ 10:53
Toute l’après-midi de ce premier dimanche d’automne, j’avais questionné Papa, sur le secret des choses pour lesquelles je cherchais, en vain, des réponses. Pour savoir tout ce que tu me demandes, il faudra lire Le Grand Livre d’Or de tous les Secrets de l’Univers, m’a dit papa qui, cet après-midi là, était d’humeur taquin. Et maman l’aidait. Comme à son habitude. Mes questions recevaient des rires amusés en guise de réponse.
Alors, le soir, quand toute la maison dormait d’un sommeil profond, je suis partie, en quête du livre d’or des secrets. Un livre écrit par le Dieu des Grands Secrets de l’Univers. Celui qui a connu le secret de toute chose même avant que la chose née puisse voir la lumière du jour.
Il ne me semblait pas que l’escalier qui mène au grenier eut autant de marches. J’ai mis une bonne demi-heure pour venir à bout de cet escalier inquiétant et froid. Puis, une fois arrivée, le grenier m’a paru immense. On aurait dit une grande bibliothèque où personne n’était venu depuis au moins cent ans. J’entendais des chuchotements et des pas légers, mais on ne voyait personne. Je n’avais pas peur. J’étais certaine que le livre se trouverait là. Quelque part. Parmi les milliers de livres oubliés dans le grenier.
Une reliure usée aux lettres dorés a retenu mon attention. On pouvait encore lire Le gr…. …vre d’Or d.. tous les Se…. de l’…rs. C’était mon livre. Celui que je cherchais depuis toujours. J’allais enfin pouvoir savoir le secret de toute chose.
Soudain, j’ai senti une présence. Comme un fantôme caché qui m’épiait. Une voix douce, venant d’ailleurs a prononcé plusieurs fois mon nom. Amélie… Amélie …. Amélie…
J’ai ouvert les yeux. C’était papa. Viens, il est déjà l’heure ma chérie…
Et dire que cette fois-ci j’étais si près…
Comment by Armando — 11 octobre 2015 @ 4:29