En vos mots 399
Novembre se termine et dans trois jours, nous serons à quelques jours de Noël. Décidément, le temps passe à une vitesse folle. Mais si, pour l’arrêter, ou du moins le suspendre, vous preniez le temps d’imaginer ce que Pinocchio peut bien faire en compagnie de cette lectrice signée Monica Blatton…
Si, en vos mots, comme d’autres l’ont fait sur la toile de dimanche dernier, vous nous racontiez une histoire? C’est le but de cette catégorie qui et la vôtre et que vous animez depuis près de huit ans. Avec tendresse, avec humour.
Vous lira-t-on dans sept jours au moment de la validation des textes? C’est ce que je souhaite!
Dans la vitrine, près de la cheminée en carton, Pinocchio, pantin de bois, cligne des yeux. Il a tant sommeil. Mais il ne peut pas, il ne peut pas se laisser aller au sommeil.
Il scrute, il dévisage, il ouvre grand les yeux.
Mais où est-il ? Mais où est-il ?
Mais qui, Pinocchio ? Qui attends-tu ?
J’attends l’ami dont m’a parlé Giovanni, en me lisant le conte « Rêves d’une nuit ».
Et depuis Pinocchio rêve. Pinocchio rêve à lui, au grand bonhomme, celui qui aime tant offrir des cadeaux, des vélos, des poupées, des jeux de construction, des patinettes, des boîtes de chocolat. Celui qui descend par la cheminée dans sa houppelande rouge.
Les yeux de Pinocchio, seuls bougent. A droite, à gauche, en face.
Mais la nuit tombe. A minuit, la rue devient sombre, les éclairages des vitrines s’éteignent.
Pinocchio lutte et lutte encore, mais ses paupières sont si lourdes. Il s’endort.
Au petit matin, lorsque l’animation du magasin recommença, Pinocchio aperçut, près de lui, la Fée bleue mais pas le Père Noël…
Comment by LOU — 6 décembre 2014 @ 14:18
Le mot est resté vague et inutile
Froid, comme les non-dits de l’enfance
De la mienne, je voudrais préciser
Avant qu’un parvenu de philosophe fertile
Prolifère des mots enrobés de nuances
Pour le seul plaisir de s’entendre parler
C’était une de ces longues et épaisses nuits
Où le cœur s’égare dans le brouillard du passé
Pauvre Pierre assis sur une lune immobile
Où est passée celle qui un jour m’a donnée la vie
Dans l’absence nous nous sommes tant aimés
Tous nos mots sont restés vagues et inutiles
Comment by Armando — 7 décembre 2014 @ 7:26
Pauvre petit Pinocchio, corps de bois et coeur de chair. Une histoire que je trouvais triste dans mon enfance. Coeur sensible… Mais peut-être la petite fille aux yeux rêveurs et à l’âme sensible, elle aussi, va-t-elle le garder tout contre elle et en faire son ami… Sûrement protégeront-ils ensemble enfants, oiseaux, rouge-gorges, chatons, moustaches teintées de lait et pages de livres de contes de fées…
Comment by Pivoine — 7 décembre 2014 @ 7:26