Lali

9 février 2014

En vos mots 357

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

CASTILLO (Lauren)

Les textes déposés sur l’illustration de dimanche dernier sont validés, je vous invite donc à les lire. Cela vous donnera peut-être envie de tenter l’expérience proposée par En vos mots dimanche après dimanche.

Si c’est le cas, il vous suffit maintenant d’examiner l’illustration de saison, signée Lauren Castillo, et d’écrire quelques lignes afin de donner vie à la jeune lectrice qui y figure. Juste pour le plaisir d’inventer des histoires et de les partager. C’est avec plaisir que nous vous lirons dans sept jours.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

2 commentaires »

  1. Dehors il faisait froid et silencieux. Le ciel était aussi blanc qu’une douce couverture de laine. Je n’avais jamais vu un ciel ainsi. Je me disais qu’il y a vraiment des fois où j’aimerais pouvoir toucher le ciel du bout des doigts. Seulement pour voir s’il était aussi épais et léger que je me l’imaginais.

    Certainement qu’il était comme je l’imaginais.

    De petites goutes blanches ont commencé à danser au gré du vent. Ici et là. Puis d’autres, plus épaisses, ont commencé à tomber. Peu à peu le gris triste de la ville s’est couvert d’une fine couche blanche.

    Puis le blanc est devenu de plus en plus épais. Aussi épais que le silence.

    La tasse de café entre les mains, mon regard s’est accroché à l’enfant qui descendait la rue en parlant à son chien, laissant derrière eux une trace de pas tellement légère que la neige n’avait pas trop de mal à recouvrir.

    Je ne sais plus dire combien d’heures je suis resté ainsi. Collé à ma fenêtre, sans rien faire d’autre que regarder la neige tomber. Pour la première fois. Émerveillé. En murmurant amusé, les mots de Nelligan :

    Ah comme la neige a neigé
    Ma vitre est un jardin de givre…

    Comment by Armando — 10 février 2014 @ 7:05

  2. SE FAIRE LA MALLE À LA GARENNE-COLOMBES

    « Puisqu’on y est, là, dans les histoires de Disneyland Paris… Appuyez sur la touche étoile de votre répondeur… Au départ on voit avec les yeux, et plus tard avec le cœur… »

    Patachon, c’est un magicien – chapeau lapin perlimpinpin -, qui a une grosse valise dans son garage. Une valise jolie qui se fait la malle à trente centimètre du sol quand on l’ouvre. Et même si on ne voit rien entre le fond de la valise et le sol, il y a une grande échelle qui descend loin à l’intérieur. Cette échelle, baignée d’une lumière tendrement étoilée de mille et un mots neigeux, c’est l’accès au monde secret de Noisette, la petite fille de Patachon.

    Venez-y voir par vous-même…

    À fond de valise, tous les animaux, la queue levée, se rangent en demi-cercle autour de Noisette, et ils attendent le signal de leur maîtresse. Des pâtes au fromage, une boîte d’un kilo de pâtée, des croquettes, un pancake avec du chocolat, des légumes et un biscuit. Sur un geste, les chats et le chien un peu mammouth, quoique petit, se précipitent sur les assiettes. Bientôt englouties. Restent les légumes.

    Rox, repu, va chercher quelques chats du voisinage. Les regroupe près du lapin nain. Ah ! dit Noisette tes chromosomes de fox-colley s’agitent.

    Allez mes enfants, allez toujours, je vais à la chasse avec Rox. Viens mon fox. Peut-être ramènerons-nous Rouky ? Ah, Ah, Ah !

    À fond de valise, Noisette ne rit plus. Un tressaillement convulsif secoue ses membres. La foire est là. Les lapins aussi. À pluche, va, Rox, dit-elle. C’est à moi de faire maintenant.

    Diable ! Diable ! Murmure-t-elle, ces ballons gigotent fort. Le bruit sec et strident sortant de la carabine rebondit dans la cage en bruit de métal furieux, ne heurtant pourtant aucune des cibles.

    Le tôlier rouquin hilare qui zieutait la scène glisse sur une barbe à papa. Il est écroulé ou fait semblant de l’être. Allons donc, dit Noisette, est-ce qu’on meurt pour si peu de chose. Ces plombs sont si petits. Mais lui l’avait trop à l’œil depuis plus d’une semaine.

    À fond de valise, Rox ne rentrerait pas bredouille…

    Comment by Cavalier — 14 février 2014 @ 1:57

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