Lali

24 novembre 2013

En vos mots 346

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Il a sorti son grand livre afin de préparer une potion magique. Ou un sirop. À vous de nous raconter ce que propose cette scène imaginée par Norman Rockwell. De plonger dans vos souvenirs pour nous parler du pharmacien de votre enfance. Ou de devenir pharmacien le temps d’une histoire inventée de toutes pièces.

C’est ce que propose la catégorie En vos mots que vous animez dimanche après dimanche depuis plus de six ans en écrivant un texte à partir d’une toile, lequel n’est dévoilé que le dimanche suivant au moment du nouvel accrochage.

Au plaisir de vous lire, envosmotistes aguerris ou de passage!

3 commentaires »

  1. Si j’osais…que de souvenirs !

    Comment by Lilas — 26 novembre 2013 @ 3:02

  2. La guerre était finie depuis un an, mais chez le petit Léon, c’était encore le pain noir et les rutabagas. Et quand on était malade, on n’allait pas chez le médecin: on passait chez monsieur Albert, le pharmacien de la rue Haute. Il vous posait son diagnostic sans demander d’argent et vous fabriquait sur place la potion ou le comprimé salvateurs.
    Avec, en prime, quelques bâtons de réglisse ou des pastilles à la menthe.
    Alors, même si petit Léon, depuis le passage des Américains, préférait le chewing-gum à tout autre friandise, il ressortait de la pharmacie à moitié guéri et le sourire aux lèvres.

    Comment by Adrienne — 1 décembre 2013 @ 2:06

  3. Ils se parlaient à voix haute dans la rue,
    Ces pauvres gens, comme on le dit d’ordinaire
    Les femmes étaient charnelles et leurs maris cocus
    C’était un de ces quartiers pauvres et populaires

    Tout en haut de la rue l’église où rien ne change
    Un écrivain un peu maudit qui est devenu Nobel
    Un monsieur efféminé, aux allures d’un ange
    Et une maison fermée qu’on appelait le bordel
    Il avait un cordonnier qu’on appelait le gros
    Le brave Monsieur Manuel, l’épicier à crédit,
    Coincé entre le boucher et un minable bistrot
    Et au coin de la rue une vieille pharmacie
    Où grand-père a passé tous ses dimanches
    Jusqu’au dernier souffle de sa longue vie
    À faire des mélanges qu’on disait étranges
    Devant mon jeune regard curieux et ébloui

    Et dire qu’on s’aimait sans jamais parler à l’amour
    Et on discutait sans craindre le vocabulaire
    La vie tissait inlassablement le fil de mes jours
    Dans ce quartier qu’on dit pauvre et populaire

    Comment by Armando — 1 décembre 2013 @ 6:01

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