Lali

8 juillet 2012

En vos mots 274

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Parce que les dimanches se suivent mais ne se ressemblent pas, la lectrice que je vous propose cette semaine afin que vous la racontiez en vos mots est bien différente de celle de la semaine dernière.

La suite est entre vos mains. Nous ne connaîtrons donc pas le sort que vous réservez à la lectrice de Ramon Lombarte avant dimanche prochain, car aucun commentaire ne sera validé avant, comme le veut l’habitude.

D’ici là, bonne promenade au pays de Lali et bon dimanche à tous!

6 commentaires »

  1. Une fois de plus, elle est arrivée au même constat.
    Se repaître de photos n’éveille pas la présence, mais creuse le manque.
    Le papier mort, l’image figée, rendent plus mordante l’absence.
    Le souvenir nu et sans support est plus vivant.
    Ou celui qu’offre le sommeil. Si le rêve, encore une fois, lui offre cette grâce.

    Comment by Anémone — 13 juillet 2012 @ 17:44

  2. À la radio, Duke Ellington jouait pour la énième fois Chloé lorsque que le téléphone a retenti à plusieurs reprises avant de se taire définitivement.

    Clara est resté couchée. Sans bouger. Rien au monde n’aurait été suffisamment puissant pour l’arracher à ses souvenirs. Encore moins les sonneries d’un téléphone dont elle n’appréciait guère la musicalité.

    C’était le 18 septembre 1978. Ses souvenirs n’avaient pas perdu une once de fraicheur. La première page des journaux se félicitait de la signature des accords à Camp David, entre Anouar el-Sadate et Menahem Begin. Curieusement, le même jour que la disparition de Jimi Hendrix quelque huit ans plus tôt. Clara n’avait que dix ans et l’image de son père inconsolable l’avai marquée à un point tel qu’elle avait cru longtemps que Jimi était un de ses oncles qu’elle ne voyait jamais. La guitare d’Hendrix lui ramène encore aujourd’hui l’image de ce père en larmes. On a beau lui dire qu’il était un Dieu vivant, elle ne le supporte pas. D’ailleurs elle n’a que faire des dieux. Mise à part Vian. Boris Vian. Et L’écume des jours. Et ce souvenir ineffaçable d’un amour à nul autre pareil, caressé par quelques notes d’un jazz d’un autre temps. Sublime et impérissable. Comme les souvenirs.

    Comment by Armando — 14 juillet 2012 @ 12:15

  3. « Plaisir d’amour ne dure qu’un moment,
    Chagrin d’amour dure toute la vie.
    J’ai tout quitté pour l’ingrate Sylvie.
    Elle me quitte et prend un autre amant.
    Plaisir d’amour ne dure qu’un moment,
    Chagrin d’amour dure toute la vie.
    Tant que cette eau coulera doucement
    Vers ce ruisseau qui borde la prairie,
    Je t’aimerai, me répétait Sylvie,
    L’eau coule encore, elle a changé pourtant.
    Plaisir d’amour ne dure qu’un moment,
    Chagrin d’amour dure toute la vie. »….

    Comment by rosa rosa rosam rosae rosae rosa rosae rosae rosas rosarum rosis rosis — 14 juillet 2012 @ 13:22

  4. A mon tour, cher Armando, de te dire qu’entre ton texte et le mien, c’est le tien que je préfère: bravo!

    Comment by Anémone — 15 juillet 2012 @ 18:08

  5. Oh je n’ai pas un grand mérite Anémone. J’ai fait un copie – paste de ce qui m’est venu en tête…
    BIsous

    Comment by Armando — 16 juillet 2012 @ 21:58

  6. Elle l’avait tant aimé, son ombre de mari. Son pinceau de peintre, la voix de son maître, la première conversation, dans une salle de classe vide, autour d’une machine à café, couleur de robe.

    Et puis, la chute, les coups, la main, le coude pour se protéger, la prison, les lettres ouvertes, les corbeilles fouillées, la lingerie déchirée, par terre, morte, tue, battue, humiliée, violée.

    Nue comme un coeur de fleur effeuillé…

    Comment by Pivoine — 31 juillet 2012 @ 19:03

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