Lali

19 août 2007

En vos mots 19

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:15

comerre

Elles sont si nombreuses, ils sont si présents, qu’il est difficile en choisissant une toile plutôt qu’une autre de ne pas penser aux lectrices oubliées, aux scènes reportées, aux lecteurs laissés pour compte, aux tableaux qui auront leur tour. Et il y a chaque fois ce petit pincement au cœur. La toile hebdomadaire de la catégorie En vos mots trouvera-t-elle de l’encre au bout de la plume de ceux qui auront envie de la faire vivre?

Il n’y a jamais eu de panne. Il y a toujours eu quelqu’un pour soulever le voile et livrer le secret véritable ou inventé de ceux et celles qui lisent.

La lectrice de Léon-François Comerre agira-t-elle sur votre imagination? Je le souhaite. C’est tout ce que je souhaite, à l’heure où j’accroche la toile pour sept jours. Pour vous, pour vos mots. Pour le plaisir à venir de tous ceux qui vous liront.

4 commentaires »

  1. Le peintre: Mademoiselle regardez-moi s’il-vous-plaît!
    Tournez un peu votre tête vers la gauche!
    Oui comme cà!
    Retournez le livre!
    Le livre!
    Le livre que vous tenez dans vos mains,
    retournez-le!

    Le modèle: Hein… Pourquoi?

    Le peintre: Parce qu’il est à l’envers!

    Le modèle: Ah bon…???

    Le peintre: Placez vos doigts entre les pages!

    Le modèle: Comme çà?

    Le peintre: Oui Stop! Gardez la pose! Merci!

    Comment by Flairjoy — 19 août 2007 @ 11:06

  2. Vous voulez savoir ce que je lis ? Un livre récent, sur les Fleurs… Regardez-moi : des mots qui me comblent de bonheur, des vers qui disent tout ce que je voudrais dire, des parfums des couleurs des sons enivrants, un exotisme qui m’emporte là-bas, très loin. Certains poèmes sulfureux, interdits… mais j’ai réussi à avoir une édition intégrale. Je la cache et ne la prête à personne. C’est un trésor qui m’appartient, qui vous appartient, le livre des Fleurs… des Fleurs du Mal.

    Comment by Reine — 20 août 2007 @ 16:33

  3. Fleurine était belle. Sa peau de pêche et sa longue chevelure blonde lui donnaient l’air d’un ange. Et c’est ce qu’était Fleurine, un ange. Elle s’était vêtue de sa plus belle robe car son amour devait arriver ce soir-là. Son âme était pure. Ce certain jour, elle choisit dans la bibliothèque un recueil de citations qu’elle voulait offrir à son bien-aimé. Elle passa toute la journée à trouver ce recueil. Enfin, sa main tomba sur cet ouvrage et l’ouvrit à la page voulue,
    « le bonheur est la poèsie des femmes comme la toilette en est le fard » (Honoré de Balzac)

    Comment by Denise Rossetti — 23 août 2007 @ 16:19

  4. J’étais en retard. Comme toujours. Je crois que toute ma vie j’ai été en retard. A chaque fois je m’attardais en chemin. A croire que le parcours était mon seul but et l’arrivée une fatalité.

    Depuis toujours que j’étais comme ça. Ici, des fleurs qui parlent aux abeilles. Là-bas un tournesol qui fait la cour à un oiseau. Plus loin une rose qui se laisse caresser par le soleil. Autour des chants trépidants. Un lapin qui s’enfuit. Un écureuil qui nous dit bonjour …

    Chaque parcours était jouissif et contemplatif. Sans contraintes.

    Alors que dès l’arrivée … Je devrais chaque fois faire face à tous ces regards vides et sans âme. A toutes ces questions qui plient sous les réponses tièdes et convenantes. Parce que les usages … A tous ces gens qui veulent vous façonner. Qui veulent décider de ce que vous devrez faire. Comment vous devrez le faire. Quand vous devrez le faire. Parce qu’ils ont décrété qu’ils vous aiment, jusqu’au moment où avec la même insouciance, ils décrètent qu’ils ne vous aiment plus. Et que vous n’avez rien à dire d’autre que cautionner leur intrusion dans votre vie. Pour qu’ils soient heureux.

    Puis leur droit d’exclure ceux qui ne les cautionnent pas. Avec le consentement silencieux des autres. De ceux dont leur corps connait les brûlures amères de l’exclusion. Et qui se taisent pourtant.

    Et puis, il vous faut fermer les yeux. Ici, des fleurs qui parlent aux abeilles. Là-bas un tournesol qui fait la cour à un oiseau. Plus loin une rose qui se laisse caresser par le soleil. Autour des chants trépidants. Un lapin qui s’enfuit. Un écureuil qui nous dit bonjour …

    Ce jour-là, pourtant, dès son regard j’ai compris qu’elle m’attendait depuis toujours. Elle m’a regardé dans les yeux et j’ai su que je ne serais plus jamais en retard. Pour elle. Pour nous.

    Comment by Armando — 25 août 2007 @ 11:10

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